Élections municipales : objectif réélection pour les maires francophones
Vendredi marquera la fin du dépôt des candidatures pour les élections municipales du 22 octobre. Dans les villes marquées par le fait francophone, la plupart des maires s’apprêtent à sortir les pancartes pour le début de la campagne en septembre. Petit tour d’horizon des municipalités concernées.
SÉBASTIEN PIERROZ
spierroz@tfo.org | @sebpierroz
On prend les mêmes et on recommence dans l’Est ontarien. Les maires Pierre Leroux (Russell), Conrad Lamadeleine (Casselman), Fernand Dicaire (Alfred-Plantagenet), Jeanne Charlebois (Hawksebury), Guy Desjardins (Clarence-Rockland) ou encore, François St-Amour (La Nation) ont déjà coché leur nom sur les listes.
Comme en 2014, François St-Amour sera opposé à l’ancien maire de la municipalité de La Nation, de 2000 à 2010, Denis Pommainville. Le maire sortant espère obtenir un troisième mandat.
« Je pense que mon second mandat a été réussi. Denis Pommainville a une grosse côte à remonter. La dernière fois, il était à plus de 600 voix derrière moi. »
Améliorer le système administratif de la municipalité, agrandir de la caserne de pompiers de St-Albert, ou encore assurer le développement commercial à Limoges seront au cœur du programme du maire sortant. Ce dernier point pourrait d’ailleurs être le plus corsé, puisque rien ne bouge depuis plusieurs années sur le grand terrain à proximité de la 417.
« On continue d’être en discussion pour le développement commercial avec le promoteur immobilier Brigil. Ils ne peuvent pas tout nous dire, mais je ne suis pas inquiet. Ça va bouger! »
Lutte à trois à Casselman?
À Casselman, le vétéran municipal Conrad Lamadeleine devra quant à lui passer la vitesse supérieure s’il veut se succéder à lui-même. L’ancien maire Claude Levac ainsi que l’ancien maire adjoint Daniel Lafleur seront eux aussi de la partie.
La situation du village est « excellente », estime M. Lamadeleine.
« On s’apprête à doubler le nombre de résidences. On est à 35 à 40 constructions de maisons par année. »
L’ancien maire Levac misera de son côté sur l’idée d’une fusion de sa municipalité avec celle de La Nation.
Leroux, retour au municipal
À Russell, le maire sortant Pierre Leroux devra lui aussi faire du porte-à-porte pour convaincre, puisque Charles Armstrong, un retraité des Forces canadiennes, sera son opposant.
Candidat libéral dans Glengarry-Prescott-Russell, défait par Amanda Simard lors des dernières élections provinciales, M. Leroux aborde cette élection avec confiance.
« Durant ces quatre dernières années, je suis particulièrement fier de la réalisation du dôme sportif, à Russell. Pour les quatre prochaines années, je vise la mise en place d’un centre aquatique, mais aussi amener plus de services au parc industriel 417, à Vars. »
Sigouin, Bigger et Black visent un autre mandat dans le Nord
Le Nord de l’Ontario pourrait suivre cette même tendance de réélection des maires que l’Est ontarien. D’autant qu’à Hearst, Roger Sigouin a longtemps laissé planer le suspense avant de se lancer officiellement. Le maire sortant sera candidat pour un cinquième mandat.
« J’ai eu une hésitation, c’est vrai. Je voulais voir s’il y avait de l’intérêt puis, j’ai décidé de me lancer. »
Quelques dossiers sont d’ores et déjà sur la pile de travail de M. Sigouin.
« Il manque de place présentement au Foyer des Pionniers lequel est lié à l’Hôpital Notre-Dame de Hearst. Nous sommes dans une situation de crise à ce sujet, c’est pour ça qu’on aimerait développer plus de maisons de transition. »
Et de poursuivre : « La protection du caribou est un autre grand enjeu. Cela pourrait avoir un impact sur l’économie, particulièrement l’industrie forestière. Nous avons besoin d’une économie stable. »
À Sudbury, plus grande ville du Nord, Bryan Bigger tentera d’obtenir pour la seconde fois les faveurs des électeurs. Mais cinq candidats se dressent pour l’instant sur sa route : Bill Crumplin, Cody Cacciotti, Bill Sanders, Jeff Huska et Patricia Mills.
Le maire de Timmins, Steve Black, est lui aussi partant pour un deuxième mandat, mais devra sortir les pancartes face à Todd Lever et Allan Manchester.
Seule petite exception : le maire de Kapuskasing. En poste depuis 2006, Al Spacek ne sera cette fois pas sur la ligne de départ.
Watson et Tory réélus dans un fauteuil?
S’il reste quelques jours aux opposants pour lui barrer la route, Jim Watson est tout de même bien parti pour s’offrir un troisième mandat consécutif. Histoire de tuer toute concurrence, le maire d’Ottawa s’était déclaré candidat dès mars 2017. Il a inscrit son nom dès le premier jour de dépôt officiel [le 1er mai].
Pour le moment, seuls six aspirants se sont inscrits face au maire sortant, mais aucun candidat vedette parmi eux. En 2014, Jim Watson l’avait emporté haut la main avec 76 % des suffrages exprimés.
Ils seront vraisemblablement plus nombreux à Toronto pour décrocher le poste de premier magistrat. Une vingtaine de prétendants sont pour le moment sur les listes, dont le maire sortant John Tory.
Vainqueur lors des dernières élections face à Doug Ford et Olivia Chow, M. Tory pourrait avoir une route plus dégagée jusqu’au 22 octobre prochain.
Dernière mise à jour mercredi 25 juillet 2018, à 12h.