« Non, je ne couperai pas dans le Festival franco-ontarien », affirme Sutcliffe
OTTAWA – Le nouveau maire élu de la capitale assure qu’il ne coupera pas dans le financement accordé au Festival franco-ontarien. Mark Sutcliffe, qui entrera en poste dès le 15 novembre, se donne comme priorité d’établir des bonnes relations avec le nouveau conseil et mettre l’emphase sur les dossiers prioritaires.
En rencontre avec ONFR+ au lendemain de son élection, le maire élu l’a affirmé fermement : « Non, je ne couperai pas dans le budget du Festival franco-ontarien » comme le laissait supposer un ancien article qui a refait surface durant la campagne électorale. « Ce que j’ai écrit en 2006 lorsque j’étais journaliste pour l’Ottawa Citizen concernait le système de financement des festivals en place, il y a de ça 16 ans. »
« À cette époque-là, je n’étais pas d’accord avec le système », reprend-il. « La logique de financement n’était pas cohérente. On accordait 25 000 $ à un festival et beaucoup moins à un autre (…). Ce n’est plus le cas aujourd’hui. »
M. Sutcliffe serait en accord avec la façon dont le système fonctionne désormais. « Je veux conserver le système actuel et je n’ai pas l’intention de couper dans les budgets. Je veux même allouer 2 millions de dollars aux arts et à la culture. »
Il veut qu’Ottawa soit une ville de musique, et certifie vouloir investir dans les festivals, y compris le Festival franco-ontarien. « Je suis aussi conscient que ce sont des investissements touristiques non négligeables. »
Sur les accusations ayant fait surface durant la campagne électorale, le maire élu se défend : « Non, je ne pense pas que les francophones se plaignent pour rien. J’ai souvent parlé de mon histoire personnelle, de ma famille bilingue et de ma mère francophone. C’est important pour moi. »
Les 100 premiers jours de mandat « déterminants »
« Il y a l’opportunité d’un nouveau commencement à l’hôtel de ville », croit-il. « Je veux rencontrer les anciens comme les nouveaux conseillers municipaux, car c’est très important que nous trouvions des enjeux communs. »
Le nouveau patron de la capitale n’est pas inquiet face au peu de conseillers francophones et francophiles qui vont siéger à la mairie. Matthew Luloff, Catherine Kitts, Steve Desroches et Stéphanie Plante sont les conseillers qui parlent français.
Cette faible représentation alerte pourtant sur un recul francophone au sein même de l’échiquier politique et local, mais M. Sutcliffe assure que ce n’est pas une question de nombre. Il suffit de comprendre les enjeux et de partager la même vision.
« Nous allons travailler ensemble sur les enjeux francophones et je vais consulter nos conseillers et conseillères pour établir des plans. » Il compte « engager du personnel et, naturellement, il y aura des francophones ».
Le nouvel édile explique que les trois prochaines semaines vont lui permettre de se préparer. Il veut dès le début de son mandat comprendre où se situent les besoins prioritaires. « Il y a beaucoup de travail, mais j’ai confiance et je pense qu’avec les 24 conseillers, anciens comme nouveaux, nous allons travailler en étroite collaboration. »
Pour M. Sutcliffe, il sera question de travailler avec les établissements d’enseignement bilingues et francophones et qu’ils puissent se faire entendre à l’hôtel de ville, mais aussi d’appuyer la construction de logement.
« Ma priorité, c’est aussi l’itinérance et les transports en commun », conclut-il. « En fait, les 60 à 90 premiers jours seront déterminants. »