Immersion dans une école francophone, la rentrée sans restriction
OTTAWA – C’est à l’École secondaire catholique Pierre-Savard que nous sommes allés à la rencontre des élèves de la 7e à la 12e année. Faisant partie du réseau du Conseil des écoles catholiques du Centre-Est (CECCE), l’École Pierre-Savard ouvrait ses portes en grande pompe pour la rentrée scolaire ce 30 août. La première sans restrictions depuis le début de la pandémie.
Nous n’avions pas vu de si belles accolades depuis longtemps. Même si les premiers élèves à entrer dans l’établissement l’ont fait timidement. Dès lors que les bus scolaires entamaient leur ballet matinal, les jeunes élèves se sont empressés de sauter dans les bras de leurs amis. Un tableau mêlant rires, crie de joie et la voix de la gentille dame qui chantonne : « Ici les 7e et 8e années, là-bas les 9e! »
On a même entendu, deux jeunes amies discutaient et l’une dire à l’autre : « ça fait dont bien bizarre de te toucher ». Les jeunes se retrouvent en groupes et bandes d’amis après le temps d’un été. La distance n’est plus de rigueur pour ceux qui reprennent le présentiel.
Même si cela est plus timide – fonction exige – le corps professoral et l’administration sont eux aussi heureux d’être là, en témoignent les sourires et serrages de mains.
Pas de masques, pas de visières
Presque pas, l’un des seuls à véritablement porter un masque est la mascotte de l’école, une orque aux dents très acérées. En effet, ce n’est plus obligatoire pour les élèves, le personnel et les visiteurs dans les écoles, les bureaux des conseils scolaires ou dans les transports scolaires de porter le masque.
Quelques élèves pourtant en cette rentrée, le portaient, et comme dit le directeur de l’éducation du CECCE, Marc Bertrand : « On respecte tout à fait les raisons de chaque enfant ou enseignant. On ne sait pas si à la maison quelqu’un est à risque et c’est important que chacun fasse son choix par rapport à cela ».
À l’École Pierre-Savard et dans toutes les écoles du CECCE, les mesures contre la COVID-19 ne sont plus obligatoires, mais le Conseil a tout de même émis des recommandations à l’attention des parents.
Des recommandations
Le Conseil propose aussi, pour ceux qui le préfèrent, les services de l’Académie d’apprentissage virtuel (AAV) de la maternelle à la 12e année et le Centre d’enseignement personnalisé virtuel (CEPV).
Dans l’école, on a pu voir que les masques et les tests antigéniques rapides restaient offerts aux familles qui en feront la demande. On recommande aussi l’autodépistage quotidien via un questionnaire élaboré comme le suggère le ministère de l’Éducation.
Et dans tout l’établissement, du désinfectant pour les mains est disponible en libre service.
« Le protocole de nettoyage est toujours accru, les systèmes de ventilation et de filtration sont maintenus », rassure le directeur.
Bien-être des élèves avant tout
Pour le directeur du CECCE, Marc Bertrand, le bien-être des élèves est primordial.
Il souligne le besoin des jeunes et de cette liberté face aux mesures sanitaires. Le bien-être académique, c’est bien, mais le bien-être de soi est tout aussi important, indique-t-il.
« Nous voulons mettre l’accent sur la bienveillance, nous avons de nombreux travailleurs sociaux et des ressources. Pour bien apprendre, il faut se sentir bien. »
Le dirigeant énumère les programmes de soutiens scolaires mis en place par le Conseil, par exemple, le programme Explor’A, permettant de faire du tutorat et d’étudier en pleine nature. Une façon d’apprendre ayant même conquis le ministre de l’Éducation Stephen Lecce et la députée Natalia Kusendova en visite dans une classe en nature.
« On voit plus d’engagements et la preuve que ça réduit l’anxiété chez les jeunes », soutient Marc Bertrand.