Infrastructure : les maires ontariens réitèrent leurs demandes
OTTAWA – Les maires de l’Ontario exhortent de nouveau le gouvernement fédéral à injecter de l’argent dans le domaine de l’infrastructure.
SÉBASTIEN PIERROZ
spierroz@tfo.org | @SebPierroz
Les maires du caucus des grandes villes urbaines de l’Ontario (LUMCO) réunis, mercredi 6 mai, à l’hôtel de ville d’Ottawa ont été sans ambages : l’élection fédérale de l’automne devra plus que jamais refléter cet enjeu. Des demandes qui seront élargies aussi au transport en commun et au logement abordable.
« Nous souhaitons que les différents partis fédéraux parlent directement dans leur programme de ces enjeux », a martelé, lors du point de presse, le maire de Barrie, Jeff Lehman, qui officie également comme président de LUCMO.
Comme la première ministre de l’Ontario, Kathleen Wynne lors de sa visite en janvier à Ottawa, les maires ont répété à l’unisson le chiffre de 5% du produit intérieur brut (PIB) en guise de coup de pouce. Une donnée eux selon « nécessaire » pour rebâtir les ponts et les routes
Les représentants des villes de plus de 100 000 résidents en Ontario se refusent malgré tout de « supporter » un parti spécifique, dont la campagne répondrait davantage à leurs demandes.
« Ce financement permettrait un excellent retour sur investissement en terme de recettes fiscales pour les autres paliers de gouvernement », a fait valoir le maire d’Ottawa, Jim Watson, par ailleurs hôte de la réunion « Ça pourrait aussi améliorer la productivité de la ville en éliminant les embouteillages. »
Dans son dépôt budgétaire, le 21 avril, le gouvernement conservateur de Stephen Harper avait annoncé la création d’un nouveau Fonds pour le transport en commun, dont l’enveloppe serait établie à 750 millions $ pour 2017 et 2018, puis à 1 milliard $ annuellement par la suite.
Une enveloppe de 5,35 milliards $ sur dix ans pour l’infrastructure avait été reconfirmée, tandis que 1,7 milliard $ était alloué au logement social.
Absence de Tory
Seul grand absent de ce caucus des maires : le premier magistrat de Toronto, John Tory. Du côté de ses homologues, on assure toutefois que le successeur de Rob Ford, bien que retenu dans la Ville-Reine, a participé « activement » à la préparation de l’événement.
Le même Rob Ford avait été malgré lui « la vedette » à Ottawa de la réunion bisannuelle du Caucus des maires des grandes villes (CMGV) l’an passé. Au point d’en éclipser les enjeux. « Sans M. Ford, c’est beaucoup plus agréable », s’est amusé M. Watson. « Il est une détraction (sic) des choses importantes pour les municipalités. »