La soeur de Lise L. Roy, Joëlle Roy, lui a rendu un vibrant hommage. Source: page Facebook Joëlle Roy

OTTAWA – L’actrice et femme de théâtre franco-ontarienne Lise L. Roy est décédée le 17 avril dernier. Elle avait 69 ans. C’est sa sœur, Joëlle Roy, qui en a fait l’annonce sur ses réseaux sociaux au cours de la fin de semaine.

Lise L. Roy est décédée à l’hôpital Montfort, « après une longue maladie et beaucoup trop de souffrance », selon le message de Joëlle Roy.

Cette dernière est aussi très impliquée dans la communauté artistique franco-ontarienne, étant notamment directrice de la Meute culturelle de Lafontaine. Joëlle Roy souligne la fierté franco-ontarienne présente dans la famille, précisant que sa sœur s’est impliquée auprès de nombreux organismes et dans différentes disciplines, comme le clown ou la marionnette. Lise L. Roy a notamment publié chez Théâtre Action l’ouvrage La marionnette, c’est pas bébé lala.

Outre ses passions artistiques, « elle a étudié et pratiqué la médecine douce. Suivi d’une longue période d’animation culturelle à la grandeur de l’Ontario. Puis la fonction publique, du petit comptoir jusqu’au bureau du ministre. Le voyage était sa passion des dernières décennies », peut-on lire dans la publication.

À l’origine de la Vieille 17

Lise L. Roy est notamment connue pour avoir co-fondé le Théâtre de la Vieille 17 aux côtés de Jean Marc Dalpé, Roch Castonguay, Robert Bellefeuille et André Sarazin. Elle était de la distribution de la pièce phare de la Vieille 17, Les murs de nos villages, en 1979.

Joint au téléphone, Robert Bellefeuille a raconté les débuts de la compagnie, alors que ses camarades et lui cherchaient quelqu’un qui était prêt à s’investir dans le projet. « On avait besoin de quelqu’un qui pouvait improviser, faire du travail technique aussi, au niveau des décors et des accessoires. » Le comédien explique qu’à cette époque, ils devaient tout faire, de l’écriture à la vente du spectacle, incluant la fabrication et le montage du décor.

Lise L. Roy « était quelqu’un qui avait beaucoup d’énergie, et qui était très agréable. Quand je pense à Lise, je pense à son rire », témoigne Robert Bellefeuille. Les murs de nos villages était une pièce de 2 h 30, jouée à quatre acteurs qui campaient une vingtaine de personnages chacun. La polyvalence était de mise là aussi. « Elle était vraiment libre pour pouvoir passer d’un personnage à l’autre. Elle aimait le théâtre et avait envie d’embarquer dans cette aventure. »

Hommages dans la francophonie ontarienne

Lise L. Roy s’est impliquée auprès de nombreuses institutions et organismes du monde théâtral franco-ontarien, et nombre d’entre eux lui ont rendu hommage sur les réseaux sociaux.

Geneviève Pineault, actuelle directrice artistique et générale du Théâtre de la Vieille 17, s’est dite attristée par le décès de l’une des co-fondatrices de l’organisme. Même son de cloche du côté du Théâtre du Nouvel-Ontario, où elle a également œuvré.

Théâtre Action a publié un message pour saluer l’implication ce cette « actrice clé lors des années fondatrices » de l’organisme. « Elle a laissé une empreinte indélébile dans le milieu théâtral et culturel franco-ontarien. »

L’homme de théâtre et professeur à l’Université d’Ottawa Joël Beddows a écrit que « sa contribution à la culture franco-ontarienne était immense ».

L’ancienne présidente et fondatrice de La Nouvelle scène Gilles Desjardins, Ethel Côté, a mentionné que Lise L. Roy « était une femme d’exception. J’ai vraiment apprécié la côtoyer pendant quelques années ».