L’ACFO du grand Sudbury encense la Ville

SUDBURY – Alors qu’une partie des francophones d’Ottawa se battent bec et ongles pour obtenir la désignation bilingue de leur ville, tout va pour le mieux entre les Franco-Ontariens de Sudbury et la municipalité.
SÉBASTIEN PIERROZ
spierroz@tfo.org | @sebpierroz
À tel point que l’Association canadienne-française de l’Ontario (ACFO) du grand Sudbury a récompensé la municipalité.
L’organisme porte-parole des plus de 40 000 francophones de Sudbury a profité de son assemblée générale, jeudi 10 décembre, pour remettre une «reconnaissance spéciale» à la municipalité. Un prix distribué par l’ACFO chaque année depuis cinq ans.
Le temps pour la vingtaine de membres présents de reconnaitre le travail du maire Brian Bigger, à la tête de la Ville depuis octobre 2014. «La relation avec la municipalité n’a jamais été aussi bonne», a d’ailleurs souligné Marie-Eve Pépin, la vice-présidente.
Les motifs de satisfaction ne manqueraient pas depuis un an. La Ville a ouvert récemment trois postes de communication avec le français comme critère d’embauche. L’ACFO affirme d’autre part être dorénavant «souvent» consultée par M. Bigger lorsqu’il est question de la langue de Molière dans les couloirs de l’édifice municipal.
Et l’unilnguisme du premier magistrat ne demeure pas un obstacle pour l’association. «Il est en train d’apprendre le français», fait savoir sa directrice, Joanne Gervais.
Pas de désignation bilingue
Troisième foyer pour les Franco-Ontariens derrière Ottawa et Toronto, Sudbury bénéficie actuellement d’une politique sur les services en français. De quoi encourager l’ACFO a demander plus?
«Ce n’est pas dans nos projets immédiats», précise Mme Gervais. «Ce qui nous intéresse dans le court terme, c’est plutôt la promotion de l’offre active. L’attente est parfois longue pour les questions spécifiques en français lorsqu’on appelle la Ville.»
Bien que constitué de 27% de résidents avec le français comme langue maternelle selon le dernier recensement en 2011, Sudbury tarde encore à voir le français s’imposer comme une langue parlée dans le domaine public.
En témoigne les statistiques rapportés récemment par #ONfr, montrant qu’entre janvier et juin 2015, seulement 2,4% des appels au service 3-1-1 de la Ville avaient été effectués en français.