Le militant Pierre de Blois rend l’âme
OTTAWA – Son nom restera comme l’un des plus grand bâtisseurs franco-ontariens. Pierre de Blois est décédé dans la nuit de jeudi à vendredi d’un infarctus.
SÉBASTIEN PIERROZ
spierroz@tfo.org | @sebpierroz
C’est son ami Rheal Leroux qui a communiqué en premier la nouvelle par Facebook, vendredi 29 septembre, se disant lui-même « ébranlé ».
M. de Blois restera connu entre autres en tant que fondateur du Festival franco-ontarien (FFO) en 1976, alors simplement appelé « Semaine française ». Il en occupera la présidence du conseil d’administration jusqu’en 1992.
À partir de 1975, il est même président de l’ACFO-Ottawa Carleton, l’ancêtre de l’ACFO Ottawa, pendant cinq ans. Une longévité plutôt rare à titre de président.
M. de Blois a aussi siégé sur de nombreux conseils d’administration en santé : membre du conseil d’administration de l’Hôpital d’Ottawa et du Centre de santé de la Côte-de-Sable, vice-président du conseil d’administration de l’Hôpital Montfort.
Jusqu’en octobre 2005, M. de Blois était le directeur exécutif de l’APEX (Association professionnelle des cadres supérieurs de la fonction publique du Canada), organisme représentant les intérêts des cadres supérieurs de la fonction publique du Canada.
Réactions diverses
La nouvelle n’a pas tardé à se répandre sur les médias sociaux.
« Son parcours au service des francophones de l’Ontario est exemplaire et impressionne », a réagi la président de l’Assemblée de la francophonie de l’Ontario (AFO), Carol Jolin. « De Pierre de Blois, je retiendrai sa ténacité et son désir de changement pour de meilleurs services aux francophones de la province. Si la communauté perd un grand homme, je perds également un bon ami, un partenaire de golf avec qui j’avais de nombreuses discussions au sujet de la francophonie en Ontario. »
Le recteur de l’Université d’Ottawa, Jacques Frémont, y est aussi allé de son hommage sur Twitter. « Ses efforts pour promouvoir et protéger la francophonie ontarienne nous ont tous inspirés. »
Du côté des politiciens, le maire d’Ottawa, Jim Watson, décrit M. de Blois comme un « résident engagé et un pilier de la Francophonie en Ontario ». Pour le député fédéral de Glengarry-Prescott-Russell, Francis Drouin, M. de Blois restera avant tout « un grand défenseur de notre communauté franco-ontarienne ».
Condoléances aussi distribuées via les médias sociaux de la part de la députée fédérale d’Ottawa-Vanier, Mona Fortier : « C’est avec grande tristesse que j’ai appris que mon ami, mentor et grand défenseur et bâtisseur franco-ontarien nous a quitté. Merci Pierre pour ta contribution et ton dévouement. »
Des récompenses
M. de Blois avait notamment remporté le Prix Bernard-Grandmaître en 2008, et l’Ordre d’Ottawa en 2013.
La note biographique de M. de Blois écrite par la Ville au moment de recevoir sa récompense est même plutôt élogieuse : « Homme d’idées, de conviction et de passion, Pierre de Blois a consacré d’énormes efforts au cours des quatre dernières décennies pour faire progresser notre communauté et élargir les horizons des francophones. La contribution de M. de Blois à la capitale nationale a été exceptionnelle au fil de sa carrière professionnelle au Bureau du commissaire aux langues officielles et en tant que directeur général d’APEX. »