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L’Université Laurentienne et le Collège Boréal officialisent un nouveau partenariat pour l’éducation postsecondaire en français

Le ministre Nolan Quinn était présent pour le lancement du partenariat entre l'Université Laurentienne et le Collège Boréal. Source: Collège Boréal

SUDBURY – L’Université Laurentienne et le Collège Boréal ont signé, ce lundi, un nouveau protocole d’entente qui vise à bonifier les parcours éducatifs offerts en français dans le Nord de l’Ontario et à accentuer leur collaboration dans plusieurs domaines clés, dont la recherche et les services aux communautés.

L’accord, rendu public le 15 juillet, prévoit notamment la création de nouveaux programmes conjoints, une meilleure passerelle entre les deux établissements pour faciliter le transfert de crédits ainsi que des initiatives ciblées pour répondre aux besoins du marché du travail francophone dans le Nord.

« La signature de cette nouvelle entente entre l’Université Laurentienne et le Collège Boréal permet de formaliser une collaboration de longue date au service des francophones de l’Ontario, a commenté Daniel Giroux, président du Collège Boréal. Notre objectif : former une main-d’œuvre véritablement bilingue capable de répondre aux enjeux actuels et futurs du monde de l’emploi. »

Le protocole prévoit aussi une complémentarité accrue entre les programmes offerts, l’amélioration de l’accès aux cycles supérieurs pour les diplômés du Collège Boréal ainsi que le développement de projets de recherche communs.

Plusieurs objectifs ont été définis :

  • améliorer l’accès aux études en français et augmenter le nombre de parcours disponibles dans la région de Sudbury et en Ontario;
  • optimiser et encourager la complémentarité de la programmation offerte en français;
  • réduire la pénurie de main-d’œuvre francophone dans le Nord de l’Ontario;
  • faciliter le transfert de crédits entre le Collège Boréal et l’Université Laurentienne;
  • offrir des parcours et des combinaisons de programmes intégrant des approches théoriques et pratiques afin de mieux préparer les étudiantes, les étudiants au marché du travail;
  • améliorer les services aux communautés autochtones de la région;
  • accroître l’accès des étudiantes et étudiants collégiaux aux études supérieures en français (maîtrise et doctorat);
  • collaborer à des projets de recherche dans des domaines d’intérêt mutuel.

Du côté de l’Université Laurentienne, on insiste sur la continuité d’un engagement historique envers l’éducation en français. « Depuis plus de 60 ans, la Laurentienne fait partie intégrante de la francophonie du Nord de l’Ontario », a déclaré la rectrice et vice-chancelière Lynn Wells, soulignant que l’université compte 2500 étudiantes et étudiants francophones et plus de 85 % de personnel francophone.

« Ce protocole est une étape importante vers des partenariats fructueux qui renforcent notre identité et ouvrent de nouvelles avenues pour les étudiantes et étudiants francophones », a-t-elle ajouté.

Réponse à la pénurie de main-d’œuvre

Le ministre des Collèges, des Universités, de l’Excellence en recherche et de la Sécurité, Nolan Quinn, qui a fait le déplacement à Sudbury, s’est aussi réjoui de l’annonce. Il y voit une façon de stimuler l’autonomie et la compétitivité du Nord.

« Cet accord entre l’Université Laurentienne et le Collège Boréal renforcera non seulement l’accès à une éducation postsecondaire en français de calibre mondial, mais il dotera également les étudiantes et étudiants des connaissances et des compétences dont ils ont besoin pour protéger et faire croître l’économie de l’Ontario », a-t-il déclaré.

Dans un contexte où la pénurie de personnel bilingue se fait sentir dans de nombreux secteurs, l’entente s’inscrit comme un levier pour le développement économique et social des communautés francophones de la région.

Les deux établissements affirment que cette signature marque le début de discussions élargies sur d’autres formes de collaborations. L’objectif : répondre plus efficacement aux besoins de la population étudiante et des communautés, notamment autochtones, dans le Nord de la province.