Culture

« On risque d’être très fatigués » : 15 heures d’improvisation en continu ce dimanche pour l’Acronyme d’Ottawa

Olivier Villeneuve est derrière l'idée d'organiser 15 heures d'improvisation en continu pour fêter les 15 ans de l'Acronyme. Photo: Gracieuseté d'Olivier Villeneuve

Olivier Villeneuve est improvisateur et organisateur de l’événement 15 heures d’improvisation à la ligue l’Acronyme d’Ottawa.

L’Acronyme fête ses 15 ans avec un événement gratuit de 9 h à minuit, le dimanche 1er juin. Plusieurs concepts de spectacles improvisés se succéderont toute la journée.

L’Acronyme réunit des joueurs franco-ontariens et de l’Outaouais québécois. Le but principal de l’événement est de célébrer les 15 ans de la ligue en incluant la communauté d’improvisation de la région.  

« L’événement 15 heures d’improvisation était votre idée. Qu’est-ce qui vous a donné envie d’organiser cette journée?

On cherchait quelque chose pour souligner que c’est la 15e année de l’Acronyme. On avait plein d’idées et on a finalement opté pour ces 15 heures en continu.

On s’est demandé comment on pouvait remplir 15 heures d’improvisation pour que ce soit agréable, pour les joueurs et pour le public. On l’a séparé en 15 spectacles d’une heure. Ça nous permet d’offrir des spectacles différents pour nous, et ça nous permet surtout d’inviter des gens de l’extérieur. On a des ligues de Gatineau, des jeunes du secondaire d’Ottawa, le Cégep qui vient présenter deux spectacles, l’Université du Québec en Outaouais (UQO), l’Université d’Ottawa, etc. Ça aide d’avoir beaucoup de variété et ça donne le temps de respirer, parfois.

L’horaire des 15 heures d’improvisation. Photo : Facebook / Impro l’Acronyme

Quel genre de public espérez-vous attirer?

Ce qu’on espère, c’est que tôt dans la journée, ce soit vraiment très familial. On a des jeunes qui font de l’improvisation. À 11 h AM, on a un sitcom improvisé pour toute la famille. Plus la journée avance, plus on espère avoir le public habituel de l’Acronyme. Ça se termine à minuit. Je devine qu’on risque d’être vraiment très fatigués. Donc, arrivés à 10 h, 11 h le soir, on pense avoir un public averti. On espère que ça va amener un nouveau public, avec de nouvelles offres.

Combien de gens assistent aux matchs réguliers de l’Acronyme, en moyenne?

On a vraiment une bonne saison. Le public est au rendez-vous. On a une moyenne d’une soixantaine de spectateurs par soir, mais on a eu des pics de plus de 100 personnes.

On a fait un match spécial Ligue nationale d’improvisation (LNI), pour lequel on avait pris tous les codes de la LNI. On a eu presque 120 personnes.

Quelle est l’importance d’avoir une ligue francophone à Ottawa?

Je pense que ça comble un vide. Il y a beaucoup d’improvisateurs qui veulent jouer, et qui veulent jouer en français, surtout. Ottawa permet de rejoindre les deux côtés de la rivière, ce qui est rare, habituellement. Je pense que c’est inspirant pour les Franco-Ontariens d’avoir une place, que ça se passe chez eux et que tout soit fait en français. La majorité de la ligue est franco-ontarienne. On est aussi quelques Québécois.

L’Acronyme lors d’un match régulier. Photo : Gracieuseté de l’Acronyme

Je pense que c’est simplement d’avoir une offre culturelle francophone. Ça permet de mettre de l’avant les réalités en français de ces gens-là. S’il n’y avait pas ça, tout serait en anglais. Non seulement ça offre une voix, mais ça permet aussi de voir des visages, et d’offrir une plateforme à des gens qui n’en auraient pas sans ça.

Quels sont les autres concepts que vous avez hâte de voir?

Personnellement, je m’occupe d’une heure d’improvisation chantée. On pige dans un chapeau des styles musicaux. On a un piano sur scène et les gens improvisent des chansons pendant une heure. C’est complètement fou, on n’a jamais fait ça.

On a des affaires complètement différentes. On a un match familial, où les parents des joueurs et des joueuses vont jouer avec eux. Ça promet d’être bizarre, drôle, différent, et peut-être un peu casse-cou.

Notre avant-dernier concept est un balado improvisé. La foule va choisir un commerce et on va improviser le balado de ce commerce-là. On va l’enregistrer et le mettre en ligne après, les gens vont pouvoir l’écouter.

De façon plus générale, comment décririez-vous l’Acronyme à quelqu’un qui n’est jamais allé voir un match?

C’est facile. C’est la meilleure offre d’improvisation dans toute la région d’Ottawa-Gatineau. On a un peu décroché du décorum de la LNI. Il n’y a pas de pénalité ou de grands chandails de hockey. On met vraiment de l’avant les sketchs, les spectacles. On essaie d’être les plus drôles possibles, mais on offre aussi d’autres émotions. Mais d’habitude, c’est un spectacle qui est surtout drôle. »