Pas de retour en classe avant juin en Ontario
TORONTO – Le ministre de l’Éducation a prolongé, ce dimanche, la fermeture des écoles publiques (laïques et catholiques) jusqu’au 31 mai. Dans son dernier plan, le gouvernement Ford prévoyait une fermeture jusqu’au début du mois de mai.
« Nous ferons tout ce qu’il faut pour assurer la sécurité de nos élèves », a déclaré Stephen Lecce, indiquant suivre de près l’évolution de la pandémie et tenir compte des recommandations des autorités de santé provinciales.
La décision de prolonger cette période repose en effet sur l’avis du médecin hygiéniste en chef et des responsables de la santé au sein du Groupe de commandement de l’Ontario pour la lutte contre la COVID-19.
Voulant éviter tout retour en classe précoce qui exposerait les élèves au risque de contamination, le ministère n’écarte pas, à ce stade, un nouveau prolongement.
« Le gouvernement adopte une approche prudente qui accorde à nos experts médicaux le temps de revoir la modélisation et de prendre la meilleure décision possible pour la sécurité des élèves et l’avenir de l’apprentissage », justifie le ministère.
« Quoi qu’il arrive au cours des prochaines semaines, les élèves de l’Ontario pourront terminer leur année scolaire en toute confiance », a rassuré, par voie de communiqué, Stephen Lecce. « Nous supprimons, en particulier pour les élèves de dernière année, tous les obstacles afin de veiller à ce qu’ils puissent obtenir leur diplôme et suivre des études post-secondaires. »
La propagation du virus ralentit
▶️ 437 nouveaux cas positifs en Ontario
▶️ 14 432 cas au total (45 791 au Canada)
▶️ 835 décès (2 489 au Canada), 8 000 guéris
▶️ 938 hospitalisés, dont 252 en soins intensifs
▶️ 229 638 tests réalisés (691 663 au Canada) dont 7417 en attente de résultats
L’annonce du ministre intervient alors que les chiffres du jour de la Santé publique de l’Ontario montrent un ralentissement de la propagation de la COVID-19 dans la province. Cette inflexion est cependant à prendre avec une extrême précaution, tant la situation est volatile, particulièrement dans les foyers de soins de longue durée qui représentent près de la moitié des nouvelles infections.
Si le nombre de nouveaux cas testés positifs continue d’augmenter, cette hausse s’atténue pour le deuxième jour consécutif, une première depuis le début de la pandémie.
Le nombre de nouveaux cas est de 437, ce dimanche. Il était de 476, samedi, et de 640, vendredi. On dénombre 14 432 cas positifs, tandis que plus de la moitié des personnes contaminées se sont rétablies et que le volume de tests augmente. La province déplore 24 décès supplémentaires, portant le nombre de morts à 835 depuis le début de la crise sanitaire.
« L’origine de la crise est un échec gouvernemental »
« L’origine de la crise au Canada est un échec gouvernemental et non pas de la population, ni du marché », a lancé Pierre Poilievre, ce dimanche, en conférence de presse.
Le porte-parole du Parti conservateur en matière de Finances, a critiqué l’action tardive du premier ministre Trudeau dans la fermeture des frontières.
« Il a permis à 50 000 Chinois d’entrer durant deux mois, à partir du mois de janvier, malgré l’avertissement des forces militaires. Il a échoué à protéger nos frontières. »
Le député de la circonscription ontarienne de Carleton a également pointé du doigt la gestion de la chaîne d’approvisionnement.
« Justin Trudeau a donné 16 tonnes d’équipement essentiel à la Chine après le déclenchement de la pandémie et son gouvernement a détruit, il y a quelques années, des millions de masques protecteurs dont nous avons actuellement besoin. »
« Trudeau est en train de compenser ses échecs avec l’argent des Canadiens » – Pierre Poilievre, député conservateur
« Ce qu’il fait aujourd’hui, ce n’est pas un cadeau aux travailleurs et aux entreprises mais une compensation de ses échecs : il est en train de compenser ses échecs avec l’argent des Canadiens. »
Les conservateurs dénoncent par ailleurs, au sein des programmes d’aide fédéraux, des incitatifs pervers qui punissent le travail. Ils demandent au gouvernement d’élargir le prêt de 40 000 $ aux petites entreprises qui ont un compte personnel et aux entreprises qui ont un revenu de 100 000 $ mais qui ne versent pas de salaire.
Ils réclament enfin que les entreprises ayant perdu moins de 70 % de leur revenu puissent bénéficier de l’aide au paiement du loyer.