
Poilievre veut accélérer quatre grands projets économiques dans le Nord de l’Ontario


Les conservateurs promettent d’approuver quatre projets de ressources dans le Nord de l’Ontario, dont certains sont en cours d’évaluation au fédéral, avec un délai d’attente maximal d’un an à l’aide d’un nouveau mécanisme d’approbation.
Le chef conservateur identifie 10 projets en évaluation à travers le pays qui seront accélérés pour approbation dans un délai de six à 12 mois. Pour ce faire, il propose de créer « la règle simple et rapide » pour les projets de ressources avec un guichet unique, une simple demande et un seul examen environnemental.
De Timmins à Greenstone à Red Lake, près de la moitié de ces projets sont dans le Nord de l’Ontario et concernent des mines. Notons le projet nickélifère Crawford, en évaluation depuis 2018 et situé à une quarantaine de kilomètres de Timmins, qui permettrait la production de nickel-cobalt avec une visée opérationnelle de 43 ans. Un autre projet identifié par les conservateurs est l’exploitation d’une mine de minéraux à Kirkland Lake, et dont la soumission a débuté en 2021.
Sur le radar conservateur également : le projet aurifère Springpole à 110 km de Red Lake, soumis depuis août 2022, et la création d’une route de raccordement de 117 à 164 km, pour le Cercle de feu à près de 150 km de Greenstone, un projet soumis en février 2023
À Sudbury, il y a quelques semaines, le chef conservateur avait aussi annoncé qu’il approuverait à l’intérieur de six mois les permis nécessaires au développement du Cercle de feu dans le Nord. Le Cercle de feu contient des gisements de chromite, cobalt, nickel, cuivre et platine et commence à 500 km au nord de Thunder Bay.
Présentement, c’est l’Agence d’évaluation d’impact du Canada (AEIC) qui est chargée d’examiner les soumissions pour de grands projets comme dans le cas de mines. Ce processus nécessite notamment un projet d’évaluation environnementale et une période de consultation avec la population locale, notamment les peuples autochtones. Les projets comprennent généralement cinq étapes, comme une étude préliminaire, une étude d’impact et une évaluation découlant de cette étude d’impact.

L’étude d’impact prend, dans certains des cas mentionnés par M. Poilievre, à elle seule près de trois années, ce qu’il promet de faire sauter pour réduire le tout.
« Attendre 14 ans pour un permis, ce n’est pas normal. On va fusionner les processus municipaux, provinciaux, fédéraux, des Premières Nations et compléter la tâche », a-t-il déclaré ce lundi en conférence de presse à Terrace, en Colombie-Britannique.
Ces projets, « je vais tous rapidement les approuver et j’inviterai beaucoup d’autres à se manifester », a affirmé Pierre Poilievre, qui n’a toutefois pas précisé ce qu’il adviendrait des actuelles études en cours pour ces demandes.
Pour ce faire, les conservateurs, s’ils forment le prochain gouvernement, prendraient des décisions sur les demandes dans un délai de six mois, avec un délai maximal d’un an. Ils mettraient fin aux doublons des évaluations environnementales avec les provinces en en exigeant qu’une seule, ce qui « va garantir l’efficacité sans sacrifier les normes environnementales », soutient le politicien.
Les conservateurs proposent de créer le « Bureau de projets de ressources rapides » qui se « chargerait de toutes les autorisations réglementaires à tous les niveaux de gouvernement », fusionnant les études municipales, provinciales et les consultations auprès des Premières Nations sous un seul chapeau.
« Fini les retards, fini l’incertitude et fini les études sur notre potentiel économique », clame M. Poilievre qui jette le blâme sur les libéraux pour les longs délais d’autorisations de grands projets économiques.
Lors d’une rencontre avec les premiers ministres provinciaux avant le déclenchement des élections, Mark Carney avait aussi promis d’éliminer les dédoublements en reconnaissant les évaluations des provinces en ce qui touche les projets majeurs. « Un projet, une évaluation. Nous allons identifier les projets d’importance nationale et accélérer leur construction », soulignait M. Carney.