
Jour de rentrée pour les élèves francophones de l’Est ontarien et d’Ottawa

OTTAWA – Ce mardi matin marquait le coup d’envoi de la rentrée scolaire pour quelque 60 000 élèves francophones de la région d’Ottawa et de l’est de l’Ontario de la première à la 12e année. Immersion dans l’ouest d’Ottawa, à l’École élémentaire Des Visionnaires qui a ouvrait ses portes pour la première fois.
« Oui, je suis excité. Pour que je vienne voir mes amies », lance la jeune Aïda avant de faire son entrée en compagnie de sa mère Sarah Elaroussi et sa petite sœur Maria.
« On vient de déménager ici et ça fait vraiment plaisir d’avoir une école tout près, lance la mère de famille. C’était un petit peu loin (avant) pour nous surtout lors de tempêtes, ce n’était vraiment pas évident. »
Cet établissement francophone qui a bénéficié d’un financement provincial de 11 millions de dollars dans le quartier Barrhaven pourra accueillir à sa pleine capacité jusqu’à 475 élèves de la maternelle à la 6e année, en plus de compter sur une garderie.
« C’est la découverte. C’est une nouvelle école, alors la journée porte ouverte. On vient découvrir », affirme de son côté Rait Mohamed, en accompagnant sa petite fille à l’entrée de l’école.
« Ça nous faisait beaucoup de route, ça nous allège surtout pour les enfants. Prendre le bus pendant 40 minutes, ce n’est pas (idéal). Là, on marche quatre à cinq minutes, on ne peut que demander ça », dit Hali Matou, venue déposer sa fille et son garçon devant le nouvel établissement du Conseil des écoles publiques de l’Est de l’Ontario (CEPEO).
En plus du CEPEO, c’était aussi le jour J pour ressortir sac-à-dos et boîtes à lunch pour les élèves du Conseil des écoles catholiques du Centre-Est (CECCE) et du Conseil scolaire de district catholique de l’Est ontarien (CSDCEO). Au CEPEO, près de 19 300 élèves étaient attendus, tandis que ce nombre monte à 30 000 du côté du CECCE et 11 000 au sein du CSDCEO, avec les inscriptions toujours ouvertes à cette période-ci de l’année.

Cette ouverture représente une 45e école pour le CEPEO, qui entrevoit une croissance de ses effectifs de près de 4 % par rapport à l’an dernier, estime le directeur de l’éducation Christian-Charle Bouchard.
« Il y avait un grand besoin ici (…). Il y a une croissance non seulement au niveau de la population générale, mais aussi des francophones ici dans le Sud (d’Ottawa). Les gens à Barrhaven et Manotick devaient parfois voyager beaucoup plus loin pour avoir accès à une éducation de langue française », soutient M. Bouchard qui s’attend à ce que cette nouvelle école soit au maximum de sa capacité
d’ici quelques années.
Pénurie de personnel
Alors que la province fait face à une crise de personnel dans les écoles francophones, le CEPEO indique avoir réussi dans toutes ses écoles à recruter du personnel et à le mettre en place pour la rentrée.
« Il y a une pénurie partout en Ontario, surtout du côté des francophones, mais maintenant, même au niveau anglophone, qui, eux, vivent la pénurie comme nous. Heureusement, on est un employeur de choix. Les gens veulent venir chez nous », souligne Christian-Charle Bouchard.
Au CECCE, on indique que plusieurs postes ont été pourvus dans les dernières semaines, mais qu’il reste « une quarantaine de postes réguliers et de suppléances à pourvoir à travers nos 60 écoles ».
« Les écoles sont pleinement opérationnelles et tout est en place pour assurer une rentrée réussie », ajoute le conseil scolaire.
La rentrée scolaire à Toronto, dans le Sud et le Nord de l’Ontario débutera, quant à elle, le 3 septembre.