Tests rapides dans les écoles : l’Ontario change d’avis

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TORONTO – La province va finalement recourir aux tests antigéniques rapides dans les écoles des régions à haut risque de transmission de COVID-19, une option écartée dans un premier temps par le médecin-hygiéniste en chef de l’Ontario.

L’Ontario va mettre ces tests à disposition des élèves par l’intermédiaire des bureaux de santé publique, là où le risque de transmission est élevé et la couverture vaccinale faible, sous la supervision des médecins hygiénistes locaux qui devront eux-mêmes déterminer si leur région en a besoin.

Kieran Moore, médecin-hygiéniste en chef de l’Ontario, estime que cet accès élargi au dépistage pourrait s’avérer une protection supplémentaire face aux éclosions de variant Delta. « Le dépistage et les tests demeurent des outils importants pour protéger la population contre la propagation, au niveau scolaire et communautaire », a-t-il déclaré en conférence de presse.

L’objectif de la province est de garder les écoles et les centres de garde d’enfants agréés ouverts. 250 nouveaux cas de COVID-19 ont été enregistrés ce mardi, impliquant 234 écoles à travers la province. Près de 800 écoles ont déclaré au moins un cas – soit un peu plus de 16% des établissements –, dont six ont dû fermer. Depuis la rentrée, la contamination représente 2665 cas dans 2329 écoles. Ce mardi, la province a frôlé les 700

Kieran Moore, médecin-hygiéniste en chef de l’Ontario. Source : Gouvernement de l’Ontario

Ces tests rapides seront volontaires et destinés aux élèves non vaccinés et asymptomatiques qui ne sont pas des contacts à haut risque, tandis que les contacts à haut risque continueront d’utiliser les tests PCR. En cas de test positif, l’élève devra faire un test PCR dans un centre local et s’isoler jusqu’à l’obtention de ce nouveau résultat.

Par région à haut risque, les experts en santé avancent le ratio de 100 cas pour 100 000 résidents, « à condition que la population sur un territoire donné ne soit pas trop éparpillée », a prévenu le Dr Moore, prenant en exemple Toronto, où le niveau d’infection est inférieur à ce plancher mais où certains quartiers sont plus exposés que d’autres.

« Ce sera aux services de santé publique locaux de déterminer si tel ou tel quartier satisfait aux critères et de mettre en place ou non les tests. Il y a plusieurs facteurs qui entrent en compte comme le risque pour la population et le pourcentage de gens vaccinés », a-t-il expliqué, alors que 86,5 % des Ontariens ont reçu leur première dose. « Le risque diminue à l’échelle de la province mais il y a encore des endroits où nous n’avons pas le même niveau de protection. »