Véronique Sylvain et Micheline Marchand remportent le Prix Champlain
Deux auteures franco-ontariennes se distinguent. Les œuvres Premier Quart de Véronique Sylvain (Prise de parole) et Perdue au bord de la baie d’Hudson de Micheline Marchand (Éditions David) ont remporté les Prix Champlain respectivement dans les catégories « adulte » et « jeunesse ».
Comme l’an passé, deux Franco-Ontariens obtiennent ce prix la même année. Jusqu’en 2019, ces récompenses qui honorent depuis 1957 la littérature franco-canadienne avaient toujours couronné jusqu’alors en alternance le volet « adulte » et celui de la « jeunesse ».
Selon les commentaires du jury concernant l’œuvre de Véronique Sylvain, « sa poésie s’installe, à chaque nouvelle page, comme la fine neige qui tombe, dans chaque recoin de votre tête. Une œuvre qui nous amène en voyage et nous permet de palper la solitude et la souffrance que le froid peut cause ».
Pour l’auteure originaire de Kapuskasing, ce recueil de poésies Premier quart, publié aux Éditions Prise de parole en 2019, représentait également son premier livre.
Les influences de la poète sont diverses, de Patrice Desbiens, à Jean-Marc Dalpé en passant par Michel Dallaire, mais aussi les haïkus japonais.
Véronique Sylvain s’était déjà distinguée en remportant le prix littéraire Trillium dans la catégorie poésie, l’année dernière, ainsi que le Prix du livre d’Ottawa.
« Je suis très flattée », a dit Véronique Sylvain. « Je me sens très chanceuse compte tenu des conditions de la pandémie de pouvoir recevoir le prix en virtuel même si j’aurais aimé le recevoir en personne. »
« Patrice Desbiens, un auteur que j’adore, a gagné ce Prix Champlain en 1997, je suis donc extrêmement honorée. J’aime dire que c’est mon papa poétique. »
Véronique Sylvain profitera d’une résidence d’auteur d’un mois à la Maison de la littérature de Québec, située au cœur du Vieux-Québec, pour fignoler son deuxième recueil.
« Une intrigue bien ficelée », pour le livre de Micheline Marchand
Quant à l’histoire de Perdue au bord de la Baie d’Hudson de Micheline Marchand, il s’agit de Zoé, une adolescente, à la fois métisse et franco-ontarienne, est mal dans sa peau. Pour affronter ses démons et vaincre la culpabilité qui la tenaille, elle s’enfuit et se réfugie chez son cousin, Christophe, à Churchill au nord du Manitoba. Dans cet environnement glacial aux paysages envoûtants et à la nature sauvage peuplée d’ours polaires, elle va à la découverte d’elle-même.
« Le cœur des membres du jury a été conquis par la lecture du roman Perdue au bord de la bie d’Hudson de Micheline Marchand, paru aux Éditions David. Il s’agit selon eux d’un roman bien ficelé qui se démarque par « la richesse des intrigues et des personnages, l’aspect historique bien développé, le côté entraînant du récit [et par] ses personnages attachants », ont écrit les membres du jury sur l’auteure originaire de Lafontaine.