Les progressistes-conservateurs feraient dérailler quatre projets de train léger

TORONTO – Le chef progressiste-conservateur Tim Hudak ferait dérailler quatre projets de train léger et mettrait un frein à l’électrification du réseau de trains de banlieues GO pour financer son plan pour désengorger la grande région de Toronto.

FRANÇOIS PIERRE DUFAULT
fpdufault@tfo.org | @fpdufault

M. Hudak promet d’annuler deux projets de train léger dans le nord de Toronto, un à Mississauga et un quatrième à Hamilton si son parti forme le prochain gouvernement à Queen’s Park, après les élections du 12 juin.

Les projets ferroviaires dont la construction a déjà débuté, comme l’Eglinton Crosstown, à Toronto, et la Ligne de la Confédération, à Ottawa, échapperaient au couperet.

« Notre priorité est de vous permettre de rentrer à la maison plus rapidement », a indiqué M. Hudak lors d’un point de presse dans la capitale provinciale, le vendredi 16 mai. « Nous allons investir nos ressources limitées dans les trains GO, les routes et les métros, au lieu de fermer des voies (de circulation) et inscrire des projets de train léger sur les curriculum vitae des politiciens ».

La promesse du gouvernement libéral sortant de Kathleen Wynne d’investir 29 milliards $ sur dix ans dans les transports de l’Ontario, dont 15 milliards $ pour désengorger la grande région métropolitaine, ne serait tout simplement pas réaliste, aux yeux du chef progressiste-conservateur.

L’électrification du réseau de trains GO est aussi une promesse libérale.

M. Hudak affirme que son plan pour les transports à Toronto créerait 96 000 emplois.

Horwath tape sur le clou de l’électricité

De son côté, la chef néo-démocrate Andrea Horwath a réitéré sa promesse de fusionner quatre des cinq agences de production et de distribution d’électricité de l’Ontario et de mettre fin à la sous-traitance pour la négociation de contrats de vente d’électricité aux États-Unis, notamment.

Le Nouveau Parti démocratique (NPD) croit que de telles mesures généreraient d’importantes économies d’échelle et ferait baisser les tarifs d’électricité.

« Les familles et les entreprises ont été obligées de payer la facture pour (…) des agences gouvernementales surdimensionnées et pour des contrats énergétiques qui se sont révélés des échecs complets », a dénoncé Mme Horwath, de passage à Sarnia, dans le sud-ouest de la province.