
Francophonie en Fête 2025 : vingt ans de célébration de la diversité francophone à Toronto

TORONTO – Francophonie en Fête célébrera sa 20ᵉ édition du 12 au 27 septembre 2025 à Toronto, avec une programmation qui reflète la diversité francophone. L’événement débutera avec trois jours de spectacles gratuits au Bentway, sous l’autoroute Gardiner, avant de se poursuivre avec deux spectacles en salle au Paradise Theatre. Le programme a été officiellement dévoilé à l’occasion de l’Assemblée générale annuelle de l’organisme, tenue ce jeudi 26 juin, où le bilan de l’année écoulée a également été présenté.
La soirée d’ouverture, le vendredi 12 septembre, donnera le ton avec une série de performances mêlant rythmes urbains, musiques du monde et créations électroniques. Le trio Hasiba lancera les festivités, suivi de Folklassico, un groupe fusionnant les sonorités latines et africaines. Les platines seront ensuite confiées à plusieurs DJ : DJ Clembox déjà présent l’an dernier, DJ Jahtee et DJ UNPIER, pour faire danser la foule jusqu’à 22 h.
La tête d’affiche de la soirée sera Waahli, rappeur montréalais d’origine haïtienne, reconnu pour ses textes engagés et ses influences afro-caribéennes.
Le samedi 13 s’annonce comme la journée la plus dense, avec une programmation ininterrompue dès 11 h en fin de matinée. Njacko Backo & Kalimbas at Work ouvriront la scène principale avec leurs rythmes africains traditionnels.
On retrouvera ensuite notamment Suzelle, lauréate de plusieurs prix jeunesse, le chanteur marocain Hassan el Hadi et le collectif montréalais Welcome Soleil. Jessy Lindsay, avec son indie pop bilingue, Adama Daou et ses percussions maliennes, ainsi que Kymia et Marta Elena viendront compléter une journée riche en découvertes.
En soirée, la scène accueillera la Révélation Radio-Canada 2025 : le groupe Allô Fantôme, une formation de huit musiciens. « C’est un groupe qui va vraiment bouger la baraque, comme on dit », s’enthousiasme Jacques Charrette, directeur général du festival. « Une belle prise pour nous. »

Le dimanche 14 septembre offrira une programmation tout aussi festive avec, dès le matin, le théâtre jeunesse d’Amandine & Rosalie, suivi du défilé de mode Ori-Krea Ballet. En milieu d’après-midi, Noemi & Le Friendless Crew apporteront une touche pop-électro rafraîchissante. « C’est vraiment du indie très, très apprécié », précise le directeur du festival.
Le duo féminin Beau Nectar offrira un set énergique et coloré, suivi par les voix métissées de Zilis d’Or, puis, Dee Joyce, très remarqué l’an passé, sera de retour cette année pour réchauffer la scène avec sa soul. « Dee Joyce a fait un tabac l’année passée », rappelle M. Charrette, en soulignant le lien fort qu’il a su créer avec le public.
L’artiste viendra une nouvelle fois électriser le Bentway avant une clôture en beauté signée Abel Maxwell, de retour sur scène à Toronto après plusieurs années d’absence. « Il vient de lancer son nouvel album », indique M. Charrette, ajoutant ainsi à l’excitation entourant cette performance.

La programmation se prolongera ensuite au Paradise Theatre avec deux soirées exceptionnelles. Le 26 septembre, Claude Dubois livrera un concert hommage à sa carrière.
« Claude Dubois, c’est un monument de la chanson québécoise. Il roule depuis les années 60, et aujourd’hui encore, sa voix est plus forte, plus assumée que jamais », souligne Michel Charrette. « Ce sont les plus grandes chansons québécoises qu’il a écrites. Le voir en spectacle, c’est vivre un pan de notre patrimoine musical. »
Le lendemain, Anthony Kavanagh présentera un spectacle d’humour mêlant musique, sons et mimiques, avec en première partie l’humoriste torontoise Magalie Bazinet. Ces deux événements sont les seuls à nécessiter l’achat d’un billet.
« C’est important pour nous, car ce sont les spectacles payants qui nous permettent de faire rentrer un peu de revenus dans la billetterie », précise le directeur général.
Sur le plan institutionnel, l’Assemblée générale annuelle (AGA) de l’organisation a permis de dresser un bilan positif malgré les défis financiers rencontrés. « Le coût de la production, c’est le plus gros des défis », reconnaît M. Charrette. « Les prix ont quadruplé depuis que nous devons occuper tout l’espace du Bentway. » Malgré cela, l’équipe maintient le cap, portée par la fidélité du public et des bénévoles.
L’implication de la jeunesse est aussi au cœur des priorités. Cette année, des chorales d’élèves des conseils scolaires Viamonde et MonAvenir seront intégrées à la programmation.
« On a travaillé ça depuis mai. C’est important d’impliquer les jeunes et leurs parents, qui viennent voir leurs enfants sur scène, et qui restent pour la suite », explique-t-il. « Il faut miser sur cette synergie. »
Enfin, l’édition 2025 marque une continuité dans le choix du site. « C’est notre quatrième année au Bentway. C’est un lieu emblématique. On veut que les gens s’habituent à venir ici chaque année », insiste M. Charrette. Protégé du soleil et de la pluie, bien situé près d’Exhibition, le site accueille aussi une vingtaine d’exposants, un espace jeunesse, des animations et une offre culinaire reflétant la diversité francophone : Afrique, Antilles, Haïti, France et Canada.
« Une belle programmation pour notre 20ᵉ édition », conclut-il avec fierté.