Actualité

Pancarte d’Orléans sans accent : l’erreur corrigée

La pancarte a été remplacée ce lundi, faisant apparaître la bonne orthographe. Photo : gracieuseté Marie Pier Bourdon

OTTAWA – Un panneau à l’entrée de la ville d’Orléans initialement dépourvu d’accent aigu sur le « e », a été remplacé par la bonne version après que des citoyens aient signalé l’erreur. La revendication d’un accent aigu dans le nom de cette ville en banlieue d’Ottawa a été l’objet d’une bataille pendant près d’une décennie.

Les automobilistes roulant le long de la Route 174 Est ont pu apercevoir ces derniers jours l’absence du « é » dans Orléans, nom qui a été officiellement changé ainsi en 1994. Lundi après-midi, la pancarte a été remplacée et le mot Orléans cette fois correctement écrit.

Interpellé par une citoyenne avant le changement, le conseiller à la Ville d’Ottawa pour Orléans-Est-Cumberland, Matthew Luloff, a indiqué qu’il s’agissait d’une toute nouvelle pancarte installée par l’équipe de la phase 2 de l’extension du train léger, « malheureusement sans le bon accent ».

« On m’a assuré que la pancarte sera corrigée très bientôt et que le directeur général des Transports (de la Ville d’Ottawa) en comprend toute l’importance », avait alors indiqué le conseiller dimanche dans un message sur Facebook, précisant que le directeur était un francophone, qui habitait Orléans.

« Pour moi, cet accent n’est pas seulement une question d’orthographe, c’est une marque de respect pour notre patrimoine commun, et je prends cela très au sérieux. Il y a plusieurs années, il y a eu, à juste titre, un effort pour l’ajouter », ajoutait-il dans son message dimanche soir.

Bataille dès les années 1980

En 1980, face à l’utilisation du mot Orléans par les citoyens, le débat avait fait rage dans les rangs des politiciens municipaux, poussant les municipalités de Cumberland et Gloucester a effectué le changement. Quelques années plus tard, en 1994, la Commission de toponymie de l’Ontario avait à son tour rectifié le tir, elle qui avait toutefois refusé de le faire quelques années plus tôt.

Cette bataille est d’ailleurs mentionnée par Paul Demers dans Notre Place, l’hymne officiel des Franco-Ontariens. La mention « pour mettre les accents là où il le faut » en référence à ce combat des Franco-Ontariens fait partie du refrain de l’hymne réalisé par l’auteur-compositeur, qui a notamment vécu à Orléans.