Athlète rime-t-il avec temps des fêtes?
Les fêtes de fin d’année sont souvent synonymes de repas interminables, d’excès de calories et de festivités jusqu’au bout de la nuit. Mais qu’en est-il pour les athlètes de haut niveau? C’est l’enquête qu’a menée ONFR auprès de quatre sportifs professionnels franco-ontariens.
Pour les athlètes de sports d’hiver, le temps des fêtes tombe en pleine période de compétition. Valérie Grenier sera en Europe avec l’équipe canadienne. « Je ne fais pas la fête, c’est sûr. Ce n’est pas vraiment, je pense, une option pour nous, explique-t-elle. Surtout dans notre cas, on a des courses vraiment juste après Noël, puis tout de suite après le jour de l’an aussi. Notre horaire est très chargé à ce moment-là. Donc, ce n’est pas vraiment une option. »
« Souvent, on fait comme un petit Secret Santa dans notre équipe puisqu’on passe Noël ensemble. On n’a pas la chance de retourner à la maison. Donc, c’est vraiment Noël en Europe, en équipe. »
Le fait de passer les fêtes en Europe apportera tout de même un petit avantage à la skieuse ottavienne. « J’ai mon copain qui est italien, confie-t-elle. Il habite en Europe. Il est coach d’une autre skieuse. Il va venir me rejoindre là où on va s’entraîner. Comme ça, on va pouvoir passer Noël ensemble. Au moins, c’est bien que je puisse être avec lui. On fera un souper d’équipe tous ensemble avec le Secret Santa. »
Paul Poirier : profiter de manière responsable
Paul Poirier, du côté du patinage artistique, est dans la même situation. Deux semaines après les fêtes, il devra concourir aux Championnats canadiens avec sa partenaire Piper Gilles.
« C’est toujours un temps où il faut continuer à s’entraîner. Donc, pour nous, on ne prend pas de congé pendant les fêtes. D’habitude, c’est peut-être deux ou trois jours. »
Deux ou trois jours pendant lesquels il se permet de profiter de la famille et des bons repas des fêtes.
« Je veux toujours prendre quelques moments pour être avec ma famille. Je me permets de manger ce que je veux. Je m’entraîne assez pour que ça ne m’affecte pas trop. Et bien sûr, on n’est pas dans un sport, disons, comme la boxe, où il faut avoir un poids très strict. Pour nous, ça va. »
En revanche, hors de question pour l’athlète torontois de compromettre son sommeil.
« Je ne dirais pas que je fais trop la fête, parce que je veux avoir de l’énergie pour mes entraînements. Je ne veux pas être fatigué. Comme j’ai dit, pour moi, l’essentiel, c’est d’être avec ma famille, de bien manger, de célébrer avec eux, mais toujours de façon responsable. »
Toujours sur la glace, mais dans la course de vitesse cette fois-ci, Ivanie Blondin confie ne pas être très stricte sur son alimentation.
« J’ai saqué genre 12 biscuits au chocolat hier soir, » a-t-elle avoué avec un grand sourire au moment de l’entretien. Reconnue pour participer à beaucoup d’épreuves sur chaque compétition, la patineuse d’Ottawa peut se permettre de manger ce qu’elle veut grâce à son hyperactivité.
« Au patinage de vitesse, quand tu es une fille de longue distance, tu te permets un petit peu plus parce qu’on brûle beaucoup, beaucoup de calories. »
C’est en revanche sur le repos qu’elle ne lésine pas. Même si elle confie être « un oiseau de nuit », l’Ottavienne s’impose un sommeil quotidien de 8 à 10 heures.
« Je suis quand même stricte là-dessus. Je ne sais pas si je vais me rendre à minuit le jour de l’an, on va voir, mais on compétitionne cette semaine-là. Donc, il n’y aura pas de grande fête pour nous. »
Jacqueline Madogo : une semaine de relâche
Exemptée de toute compétition hivernale puisqu’elle ne reprendra la compétition en salle qu’en 2025, Jacqueline Madogo est dans un état d’esprit différent. Si elle confie qu’en athlétisme, faire attention à son alimentation est primordial, le temps des fêtes est une occasion de se relâcher.
« Le temps des fêtes, j’aime ça. J’aime m’amuser. Mais je ne suis pas à la maison pour longtemps. Je suis habituellement de retour à Ottawa pour une semaine maximum. On s’en va toujours en camp d’entraînement avant les fêtes, on revient le 20 décembre. Ensuite, je vais à Ottawa, où je passe habituellement une semaine à la maison. Après, je retourne le 26 à Guelph, donc c’est cinq, six jours où j’en profite. »
Lorsqu’elle rentre chez ses parents, la sprinteuse ottavienne aime profiter des plats traditionnels congolais concoctés par sa famille.
« On mange de la viande, beaucoup de viande. Le pondu, c’est vraiment un plat typique. Il y a beaucoup d’huile dedans, donc je ne mange pas ça souvent, mais quand je suis à la maison, j’en mange. Il y a aussi du poulet mayo, qui est vraiment, vraiment bon. Mais il y a aussi beaucoup d’huile et de mayonnaise, c’est très gras, mais ce sont mes deux plats préférés. »
Au niveau du sommeil, l’olympienne reste dans sa routine. Ses habitudes reprennent facilement le dessus.
« J’essaie vraiment de rester debout jusqu’au Nouvel An, mais je pense que c’est parce que je suis tellement habituée à aller dormir assez tôt, je suis vraiment fatiguée arrivée à 11 heures. Je dors avant même qu’on sonne le Nouvel An. Cette année, je vais quand même essayer de rester debout jusqu’à minuit. »