Bonne nouvelle pour le festival Up Here
SUDBURY – Le festival de musique et d’art urbain Up Here de Sudbury annonce un retour de certains éléments de sa programmation qui avaient été annulés dans les dernières semaines, suite à la perte de la subvention du programme Expérience Ontario.
Soupir de soulagement ou soupir essoufflé du sprinter en fin de course. Le 31 juillet dernier, l’organisation du festival Up Here avait demandé l’aide de la population tout en annonçant devoir retirer certains éléments de sa programmation.
À trois semaines de l’événement, l’organisme We Live Up Here (WLUH) apprenait que la subvention du programme Expérience Ontario lui était refusée pour l’édition 2023. Cette subvention représentait bon an mal an environ 20% du budget. Depuis, c’est le branle-bas de combat pour cet organisme artistique sudburois.
Vendredi après-midi, les organisateurs publiaient un nouveau communiqué sur leur site web et leurs réseaux sociaux. La mobilisation de la population a permis d’amasser plus de 8 000 $ en dons privés. Joint au téléphone, le président de WLUH, Christian Pelletier, explique que ces dons viennent principalement de la région, mais aussi d’ex-Sudburois qui ont le festival à cœur.
De nouveaux commanditaires se sont joints au festival. De plus, la Ville du Grand Sudbury, qui finançait déjà l’événement, a promis un soutien financier supplémentaire dont le montant reste à confirmer. Christian Pelletier salue le leadership municipal dans ce dossier.
Les éléments qui reviennent
L’artiste muraliste albertaine Katie Green sera bel et bien du festival Up Here cette année. « C’est une artiste qui nous tient à cœur depuis plusieurs années, et on avait très hâte de l’avoir », se désolait Christian Pelletier dans une entrevue accordée à ONFR+ après l’annulation de sa présence.
La nouvelle murale prendra la place d’une œuvre qui avait été peinte par Alexandra Mackenzie au tout premier festival, en 2015. Christian Pelletier explique ce choix : « Les murs sont en rotation. Cette murale commençait à montrer un peu d’âge, donc elle était sur notre radar. Et Katie Green a une approche très particulière. C’est du papier peint et non une murale traditionnelle. Donc, ça prend une surface lisse, et il n’y en a pas beaucoup dans les parages. Son art est tellement abstrait, fun et coloré, ça nous prenait un propriétaire aussi fou qu’elle. Et le propriétaire de cet édifice-là trippe vraiment sur son art. »
Des installations artistiques urbaines d’envergure, dont l’ampleur prévue avait été diminuée, seront finalement déployées à leur plein potentiel.
« Il y a Studio Nude Beach, un collectif artistique de North Bay, qui va faire une installation immersive à couper le souffle dans une craque entre deux édifices du centre-ville. Je ne veux pas en dire plus, c’est un projet secret », avance Christian Pelletier.
Un autre projet, de l’artiste d’art numérique torontois Tasman Richardson, a été récupéré par la Galerie du Nouvel-Ontario (GNO) et fait donc partie des éléments de retour à l’horaire du festival Up Here.
« On est rassurés. On a tellement d’autres chats à fouetter à cette heure-ci! On veut garder notre focus sur l’événement qui commence dans exactement une semaine », souffle le co-fondateur du festival. Le communiqué indique aussi que « finalement, grâce à la générosité inébranlable de notre communauté, nous serons en mesure de payer équitablement les membres de l’équipe. » (traduction libre).
WLUH demande à la population de continuer de soutenir le festival, tout en se réjouissant de voir que les passeports qui donnent accès à l’entièreté de l’événement sont presque tous vendus. Il est toujours le temps d’acheter des billets, de s’inscrire comme bénévole ou de se proposer pour héberger un artiste pour la fin de semaine.
Les résidents de Sudbury peuvent déjà ouvrir l’œil puisque certains muralistes ont commencé leur projet. Le festival Up Here aura lieu du 18 au 20 août au centre-ville de Sudbury.