GREENSTONE – Jour J à la mine de Geraldton. C’est aujourd’hui que débute la construction d’un projet qui devrait rapporter des millions de dollars à la communauté de Greenstone en retombées économiques. Cette mine d’or, qui sera la 3e plus grande au Canada, devrait créer entre 1 000 à 1 500 emplois dans une municipalité qui compte près de 30% de francophones.
Si sa construction débute aujourd’hui, c’est seulement en 2022 qu’on devrait commencer à voir les premières tonnes d’or avec une ouverture complète dès 2024. Cette phase devrait rapporter près de 800 emplois locaux sur le site. Quand la mine sera mise en marche, ça va créer près 500 nouveaux emplois.
« Ça va être fantastique, car on parle d’emplois où les gens vont pouvoir demeurer directement en ville. Ce n’est pas comme une mine où il faut que tu fasses une heure d’autobus pour aller dans le bois. C’est direct sur la Route 11 à Greenstone et ça va créer des emplois directement au niveau local… C’est dans le quartier de Geraldton, mais c’est vraiment un projet pour la communauté de Greenstone », réagit le maire de la municipalité, Renald Beaulieu.
Ce projet à ciel ouvert s’est aussi construit au cours des années avec diverses communautés autochtones, comme la Première Nation de Long Lake 58.
« Au cours des années, on a développé quatre ententes avec des Premières Nations. Ces ententes sont là depuis quelques années. Ces partenaires et la municipalité nous ont vraiment permis de faire avancer ce projet. Ils sont nos partenaires, mais ils participent aussi à nos activités. Ils sont nos employés et, éventuellement, ils vont aussi diriger la mine », souligne Éric Lamontagne, directeur général de Greenstone Gold Mines.
Greenstone Gold Mines est constitué d’une entente entre les compagnies Equinox Gold et Orion Mine Finance. Cette mine devrait produire 400 000 onces d’or par an pour les cinq premières années et plus de cinq millions d’onces d’or au cours de sa durée de vie de 14 ans. Le budget de l’opération devrait se chiffrer à près de 270 millions de dollars annuellement.
« On a réactivé et aggloméré quatre anciennes mines exploitées entre 1930 et 1970 en une seule qui est plus grosse aujourd’hui », explique Éric Lamontagne.
Pour le maire Beaulieu, il est encore trop tôt pour dire quelles seront les retombées pour la municipalité elle-même, même si elle pourrait se chiffrer en millions de dollars.
« Avoir près de 400 emplois dans notre coin va aider, mais il y a aussi d’autres facteurs très importants. Ça va donner de la valeur à nos propriétés dans notre coin et nous amener plus de services. Justement, vu que les gens savent que la mine va ouvrir, on a déjà cinq à six nouveaux commerces qui ont ouvert. »
Beaucoup de temps
En gestation depuis une dizaine d’années, ce projet aura mis du temps à émerger. « Ça l’a pris près de 11 ans, mais on parle d’un projet de 1,5 milliard. On parle d’un gros projet qui implique nos Premières nations, nos citoyens, de bâtir des maisons et de construire des rues. »
Mais pour Éric Lamontagne, le délai s’explique simplement. « C’est tout à fait normal en 2021. Juste pour l’environnement, c’est au moins cinq années d’études. Une fois qu’un endroit est trouvé et approuvé, il faut commencer les études environnementales pour s’assurer que le projet protège l’environnement et que s’il y a des impacts, il faut qu’il y ait des mesures atténuantes pour minimiser l’impact du projet de l’environnement… Pour développer un tel projet, dix ans, c’est normal dans le domaine minier. »
