Dernière ligne droite pour l’Université de l’Ontario français
OTTAWA – Le gouvernement fédéral a fait parvenir à la province, ce lundi, l’entente finale signée pour le financement de démarrage de l’Université de l’Ontario français (UOF). Une dernière condition essentielle pour assurer l’ouverture de l’établissement en septembre 2021.
Un peu plus de trois mois après la signature du protocole d’entente entre le gouvernement fédéral et l’Ontario pour le financement partagé de l’UOF, Ottawa a transmis une entente finale à la province.
« Je suis heureuse de la conclusion de cette entente par nos gouvernements respectifs. Je suis convaincue qu’elle contribuera vivement à l’essor de la communauté francophone de l’Ontario et qu’elle favorisera une meilleure appréciation de l’importance des deux langues officielles au Canada », commente la ministre du Développement économique et des Langues officielles, Mélanie Joly.
L’entente confirme l’engagement du fédéral à financer les quatre premières années du démarrage de l’Université, de 2019 à 2023, à hauteur de 63 millions de dollars. La province devra ensuite prendre le relais, pour la même somme, lors des quatre années suivantes. Le coût total de démarrage du projet sera de 126 millions de dollars.
« C’est le plus beau cadeau de Noël qu’on pouvait nous donner! », s’enthousiasme la présidente du conseil de gouvernance de l’UOF, Dyane Adam. « L’entente signée en septembre était une promesse, mais les élections avaient un peu ralenti les choses. Le fédéral devait vérifier le budget, regarder toutes les conditions… Aujourd’hui, nous avons un réel engagement. »
Ouverture en septembre 2021
L’ancienne commissaire aux langues officielles du Canada explique que le temps devenait un peu pressant. Le financement d’un an, versé en janvier l’an dernier par le gouvernement fédéral pour assurer la survie du projet, arrive bientôt à échéance.
« Je suis soulagée. C’est important d’avoir cette entente au plus vite pour garder notre objectif d’ouverture en septembre 2021. Nous allons maintenant pouvoir célébrer, puis confirmer le site, embaucher notre équipe… Nous devrions pouvoir faire des annonces en janvier. »
Les programmes de l’UOF sont en cours d’évaluation et devraient être confirmés cet été afin d’en faire la promotion, explique-t-elle.
Une entente à confirmer
Reste encore à obtenir la signature de la province qui devra prendre le temps de revérifier les conditions imposées par Ottawa. Le bureau de la ministre du Développement économique et des Langues officielles, Mélanie Joly, demande à l’Ontario de lui retourner l’Entente Canada-Ontario sur l’établissement de l’Université de l’Ontario français 2019-2020 à 2026-2027 signée « dans les plus brefs délais ».
La signature ne devrait toutefois pas poser problème puisque les conditions d’Ottawa ne dérogent pas à ce qui avait été négocié cet automne et que la province avait déjà accepté.
« Si l’entente est conforme aux discussions, ça devrait aller. Je suis assez optimiste, même si j’attends l’annonce officielle. La province a tout prévu pour que nous ne manquions pas de fonds, donc nous ne devrions pas avoir de problèmes logistiques », explique Mme Adam.
Joint par ONFR+, le bureau de la ministre des Affaires francophones, Caroline Mulroney, confirme avoir reçu le protocole ratifié par le gouvernement fédéral.
« Ce matin, le gouvernement de l’Ontario a reçu pour la première fois une entente proposée de la part du gouvernement fédéral établissant un plan pour une entente de financement conjoint concernant l’Université de l’Ontario français. Le ministère des Collèges et Universités et le ministère des Affaires francophones sont en train de réviser l’entente proposée. Nous avons hâte d’aller de l’avant avec une entente signée et nous aurons plus de choses à dire quant à ce dossier dans un avenir rapproché. »
Cet article a été mis à jour le lundi 23 décembre, à 17h54.