Des Franco-Ontariens finalistes aux Prix littéraires du Gouverneur général
OTTAWA – Le Conseil des arts du Canada a dévoilé les finalistes des Prix littéraires du Gouverneur général ce mercredi. Deux Franco-Ontariennes, Marie-Hélène Poitras et Brigitte Haentjens se démarquent dans la catégorie Romans et Nouvelles.
Brigitte Haenjtens est nommée pour son roman Sombre est la nuit, paru aux Éditions du Boréal. Il raconte le « naufrage d’un homme, d’un couple, de toute une génération », selon la quatrième de couverture. La narratrice est une femme autrefois envoûtée par cet homme et par la vie dans les cercles élitistes de Paris, à l’époque des Jean-Paul Sartre, Simone de Beauvoir et Michel Foucault.
L’autrice native d’Ottawa Marie-Hélène Poitras est en lice pour le même prix, grâce à son recueil de nouvelles Galumpf. Elle y explore « la manière dont humains et animaux se donnent et se reprennent les un aux autres, et les compromis nécessaires à la vie ensemble », tel que décrit sur le site des éditions Alto.
Autres catégories
Dans la catégorie théâtre, on retrouve un texte de Martin Bellemare, intitulé Charlie, du vent derrière le nombril. La pièce s’adresse aux enfants de six à neuf ans. Les Franco-Ottaviens pourront d’ailleurs découvrir une autre pièce jeunesse du même auteur dans les prochains jours. Avec un public cible de quatre à huit ans, le spectacle Une petite fête sera présenté au Centre national des arts samedi et dimanche.
Dans la catégorie Essais, le professeur à temps partiel à l’Université Saint-Paul, Philippe Bernier Arcand pourrait remporter le Prix littéraire du Gouverneur général pour Faux rebelles : les dérives du politiquement incorrect. Le texte analyse certains courants de pensée de droite qui s’approprient la position du « rebelle » de la société, rôle qui a souvent été attribué à la gauche. On y parle du « convoi de la liberté » et de la démonisation du mouvement woke, entre autres.
La professeure agrégée à la faculté des sciences sociales de l’Université d’Ottawa, Dahlia Namian, est aussi finaliste dans la catégorie essais. Société de provocation, dont le titre renvoie à une expression de Romain Gary, navigue entre les camps de réfugiés et les mégayachts et se penche sur les inégalités sociales et les exubérances des ultra-riches.
La maison d’édition sudburoise Prise de parole a publié l’un des livres finalistes dans la catégorie traduction. Le recueil de poésie de Rebecca Salazar sulphurtongue, lui-même finaliste aux Prix littéraires du Gouverneur général en 2021 pour sa version originale anglaise, devient soufrelangue sous la plume traductrice de Madeleine Stratford. Les textes évoquent entre autres la ville du nickel et « les conséquences sur le corps de l’exploitation minière à Sudbury ».
La liste complète des finalistes se trouve sur le site des Prix littéraires du Gouverneur général. Les gagnants seront connus le 8 novembre.