Crédit image: Canva

OTTAWA – Le Conseil des arts du Canada a dévoilé les finalistes des Prix littéraires du Gouverneur général ce mercredi. Deux Franco-Ontariennes, Marie-Hélène Poitras et Brigitte Haentjens se démarquent dans la catégorie Romans et Nouvelles.

Brigitte Haenjtens est nommée pour son roman Sombre est la nuit, paru aux Éditions du Boréal. Il raconte le « naufrage d’un homme, d’un couple, de toute une génération », selon la quatrième de couverture. La narratrice est une femme autrefois envoûtée par cet homme et par la vie dans les cercles élitistes de Paris, à l’époque des Jean-Paul Sartre, Simone de Beauvoir et Michel Foucault.

Brigitte Haentjens est une figure importante du monde artistique franco-ontarien, ayant entre autres été la première femme à la direction artistique du théâtre français du Centre national des arts, de 2012 à 2021. Crédit image : Mathieu Rivard. / Couverture de Sombre est la nuit, gracieuseté éditions Le Boréal

L’autrice native d’Ottawa Marie-Hélène Poitras est en lice pour le même prix, grâce à son recueil de nouvelles Galumpf. Elle y explore « la manière dont humains et animaux se donnent et se reprennent les un aux autres, et les compromis nécessaires à la vie ensemble », tel que décrit sur le site des éditions Alto.

L’autrice Marie-Hélène Poitras vit à Montréal mais est née à Ottawa. Elle évoque son enfance à Aylmer, en Outaouais, dans Galumpf. Crédit image : Charles-Olivier Michaud. / Couverture de Galumf, crédit image Ai Natori.

Autres catégories

Dans la catégorie théâtre, on retrouve un texte de Martin Bellemare, intitulé Charlie, du vent derrière le nombril. La pièce s’adresse aux enfants de six à neuf ans. Les Franco-Ottaviens pourront d’ailleurs découvrir une autre pièce jeunesse du même auteur dans les prochains jours. Avec un public cible de quatre à huit ans, le spectacle Une petite fête sera présenté au Centre national des arts samedi et dimanche.

Dans la catégorie Essais, le professeur à temps partiel à l’Université Saint-Paul, Philippe Bernier Arcand pourrait remporter le Prix littéraire du Gouverneur général pour Faux rebelles : les dérives du politiquement incorrect. Le texte analyse certains courants de pensée de droite qui s’approprient la position du « rebelle » de la société, rôle qui a souvent été attribué à la gauche. On y parle du « convoi de la liberté » et de la démonisation du mouvement woke, entre autres.

Philippe Bernier Arcand est professeur à temps partiel à l’Université Saint-Paul, en plus d’être chroniqueur à l’Acadie Nouvelles. Crédit image : Valérie Loiseleux / Couverture des Faux rebelles, gracieuseté Poètes de brousse

La professeure agrégée à la faculté des sciences sociales de l’Université d’Ottawa, Dahlia Namian, est aussi finaliste dans la catégorie essais. Société de provocation, dont le titre renvoie à une expression de Romain Gary, navigue entre les camps de réfugiés et les mégayachts et se penche sur les inégalités sociales et les exubérances des ultra-riches.

Dahlia Namian est sociologue et professeure agrégée à l’École de service social de l’Université d’Ottawa. Crédit image : Nans Clastrier / Couverture de La société de provocation, gracieuseté Lux éditeur

La maison d’édition sudburoise Prise de parole a publié l’un des livres finalistes dans la catégorie traduction. Le recueil de poésie de Rebecca Salazar sulphurtongue, lui-même finaliste aux Prix littéraires du Gouverneur général en 2021 pour sa version originale anglaise, devient soufrelangue sous la plume traductrice de Madeleine Stratford. Les textes évoquent entre autres la ville du nickel et « les conséquences sur le corps de l’exploitation minière à Sudbury ».

La traductrice Madeleine Stratford travaille à la fois au Québec et en Ontario. Gracieuseté Madeleine Stratford / Couverture de soufrelangue, gracieuseté Prise de parole

La liste complète des finalistes se trouve sur le site des Prix littéraires du Gouverneur général. Les gagnants seront connus le 8 novembre.