
Poilievre promet de maintenir les services en français de Radio-Canada à travers le pays


S’il forme le prochain gouvernement, le chef conservateur Pierre Poilievre s’engage à nommer une gouverneure générale bilingue, conserver le financement pour la culture francophone en plus de préserver les services de Radio-Canada en français à travers le pays.
Dans un discours à Québec mercredi soir, le chef conservateur a lancé quelques-unes de ses idées concernant sa plateforme du Québec qui touche aussi la francophonie au Canada.
« Un gouvernement conservateur va aussi maintenir le financement pour la culture francophone et québécoise. On va préserver les services de Radio-Canada partout au pays », a courtement énuméré Pierre Poilievre, dans une allocution faisant de l’œil aux Québécois, soutenant que c’est grâce à eux que « les francophones survivent en Amérique du Nord aujourd’hui ».
Le chef conservateur a fait du définancement de CBC, l’une de ses promesses fétiches depuis son ascension comme leader conservateur. Or, couper le service anglophone aurait des impacts sur son penchant francophone, ont répété à maintes reprises les hauts dirigeants de la société d’État.
Dans sa plateforme québécoise, M. Poilievre s’engage à nommer une gouverneure générale bilingue à l’avenir, alors que l’actuelle occupante du poste, Mary Simon, ne parle pas français. Si élu, un gouvernement conservateur va reconnaitre que la langue française est en déclin et doit être protégé en plus de « collaborer avec le gouvernement du Québec et la francophonie canadienne » pour la protéger et en faire la promotion, est-il promis par la formation conservatrice.
Le chef conservateur a attaqué la non-nomination d’un ministre des Langues officielles de la part de Mark Carney en plus de dénoncer le refus de ce dernier de faire un second débat en français. Il a aussi lancé une flèche aux aptitudes dans la langue de Molière du leader libéral affirmant que le Canada a besoin d’un premier ministre bilingue, soit « quelqu’un qui peut parler aux Québécois et plus important, écouter les Québécois en français ».
Le député de Carleton a fait référence à ses origines fransaskoises de son père dans son allocution d’une quarantaine de minutes, soulignant avoir perdu son français durant son adolescence en raison des difficultés d’accéder à une école d’immersion. Mais, il a pu le retrouver, a-t-il poursuivi, grâce à un programme de francisation à l’Université du Québec à Chicoutimi. Un programme qu’il souhaite élargir pour permettre à plus de jeunes « de se franciser et comprendre la belle langue française ».

« Dans le contexte actuel où notre pays est menacé d’une force injustifiable de l’étranger, c’est plus important que jamais que nous ayons une identité partagée et qui nous unit comme raison d’être comme pays » a partagé M. Poilievre au quatrième jour de la campagne électorale.
Le chef conservateur poursuivra sa tournée aujourd’hui en Colombie-Britannique où il tiendra un rassemblement en soirée à Surrey. Mark Carney, qui devait en principe se rendre à Québec, tiendra plutôt une réunion du comité du conseil des ministres sur les relations canado-américaines à Ottawa à la suite à l’annonce de Washington sur l’imposition de tarifs de 25 % sur toutes les voitures importées aux États-Unis. Pour le chef néo-démocrate Jagmeet Singh, il sera à Windsor.