États généraux : le comité sur le bilinguisme continuera sa mission
OTTAWA – Le comité prônant le bilinguisme officiel à la Ville d’Ottawa sera maintenu jusqu’en 2017, date du 150e anniversaire de la Confédération. C’est du moins ce qu’affirme le rapport sur le suivi des États généraux de la francophonie d’Ottawa.
SÉBASTIEN PIERROZ
spierroz@tfo.org | @SebPierroz
« Les membres du comité n’ont pas formulé de recommandations spécifiques sauf pour dire que la question du bilinguisme officiel à la Ville d’Ottawa doit devenir un enjeu prioritaire pour l’ACFO Ottawa », peut-on lire dans le document, rendu public, mardi 16 juin.
Sans surprise, le groupe de travail formé de résidents d’Ottawa, et chapeauté par l’ACFO, affirme que le bilinguisme officiel doit être décidé par l’adoption d’une loi provinciale proclamant le statut bilingue de la municipalité.
La désignation de la capitale du Canada comme ville bilingue était d’ailleurs la revendication phare du grand sommet des États généraux tenu à l’automne 2012. Environ 150 francophones avaient alors franchi les portes de l’Université d’Ottawa pour assister à l’événement.
« Nous continuons de pousser pour le projet et de maintenir la pression sur les élus », affirme le président de l’ACFO Ottawa, Alexandre Mattard-Michaud. « Nous travaillerons encore avec d’autres organismes pour promouvoir le bilinguisme officiel à Ottawa. »
De février 2013, date du lancement du suivi des États généraux jusqu’au printemps 2015, un total de 31 réunions a permis au comité sur le bilinguisme de se réunir, apprend-on à la lecture du document. « C’est effectivement celui qui a suscité le plus de passions », résume M. Mattard-Michaud.
L’équipe avait malgré tout perdu sa responsabilité de mener intégralement le projet du bilinguisme après la création d’un groupe indépendant sous l’impulsion de Dialogue Canada. Un troisième groupe s’était greffé en juillet 2014 avec le Mouvement pour une capitale du Canada officiellement bilingue de Jacques de Courville Nicol et l’universitaire Linda Cardinal.
Comités au ralenti
Cette fréquence de plus d’une réunion par mois affichée par le comité sur le bilinguisme n’a pas été suivie par les quatre autres groupes, mis sur pied après le grand sommet de novembre 2012, et dont le mandat s’arrête logiquement avec la fin du suivi.
Le comité sur la représentation s’en tire le mieux avec un total de 13 rencontres. « Les membres du comité n’ont pas formulé de recommandations spécifiques sauf pour dire qu’il est important que l’ACFO Ottawa tente de rencontrer les membres du conseil municipal, fraichement élus en septembre 2014 », est-il écrit.
En deux ans, les comités sur le rapprochement, l’inclusion et la vitalité ont enregistré six rencontres chacun. Ce dernier propose entre autres « la promotion de l’offre artistique et culturelle, un travail au développement du caractère francophone des quartiers Vanier et Orléans en rapprochant l’ACFO Ottawa des entreprises francophones. »
Les recommandations formulées feraient l’objet d’une considération particulière, met en avant M. Mattard-Michaud. « Grâce à toutes ces formulations, l’ACFO Ottawa a désormais un bulletin d’information sur les différentes activités, des 5 à 7 plus fréquents, ou encore des activités Concert’Action dans lesquelles nous débattons d’un sujet. »