L'Université Laurentienne. Crédit image: Pascal Vachon
L'Université Laurentienne a connu plusieurs difficultés financières dans les dernières années. Crédit image: Pascal Vachon

SUDBURY —L’Université Laurentienne mettra fin à sa fédération le 30 avril, a indiqué le recteur John Meehan de l’Université de Sudbury dans une note distribuée à l’interne.

Cela veut dire que l’Université de Sudbury, l’Université Huntington et celle de Thorneloe seront séparées de La Laurentienne.

« Aujourd’hui, le 1er avril 2021, l’Université Laurentienne nous a communiqué sa décision de mettre fin à la Fédération Laurentienne dès le 30 avril 2021. À partir de cette date, les cours enseignés par l’Université de Sudbury ne seront plus acceptés comme cours qui comptent envers un diplôme de la Laurentienne », écrit le recteur Meehan.

« Cette décision aura un impact négatif et immédiat sur notre effectif étudiant, affectant sérieusement la stabilité financière de l’Université de Sudbury. Cette nouvelle est regrettable, mais pas inattendue étant donné la possibilité de cessation mentionnée dans l’affidavit du recteur de l’Université Laurentienne, disponible publiquement. »

Les trois établissements fonctionnent de manière autonome, mais dépendent de La Laurentienne pour l’attribution de diplômes. L’Université de Sudbury a aussi confirmé qu’elle ne pourra pas offrir de cours à la session de printemps qui démarre en mai.

« Au fil des prochains jours et semaines, nous vous garderons informés des implications pratiques de cette décision sur nos étudiants, notre corps professoral et notre personnel. (…) Durant cette période difficile, sachez que nous faisons tout ce que nous pouvons pour minimiser les impacts sérieux que cette décision aura sur notre communauté universitaire », explique John Meehan.

Le recteur de l’Université de Sudbury John Meehan. Gracieuseté Université de Sudbury

Cette décision prise par l’Université Laurentienne fait suite à la décision de l’établissement de se placer sous la Loi sur les arrangements avec les créanciers des compagnies au début février.

« Ce scénario et ses impacts possibles sur nos opérations ont aussi été discutés à nos deux assemblées virtuelles de l’Université de Sudbury ce semestre. C’est un dénouement que nul d’entre nous ne désirait, un résultat directement lié à la crise financière actuelle de la Laurentienne. »

Cette décision de La Laurentienne signifierait une étape de moins pour l’Université de Sudbury qui se devait de se sortir de la fédération pour pouvoir recevoir du financement de la part du ministère des Collèges et Universités. L’institution doit aussi se débarrasser de son statut confessionnel et obtenir la permission du gouvernement pour pouvoir attribuer des diplômes.

Le recteur de l’Université de Sudbury a refusé la demande d’entrevue de ONFR+.

Réaction de La Laurentienne

L’Université Laurentienne a réagi jeudi en soirée en affirmant que la résiliation des ententes concerne « uniquement la prestation de programmes et de cours universitaires ».

« La résiliation des ententes de fédération était nécessaire pour s’assurer que les millions de dollars versés annuellement par la Laurentienne aux universités fédérées dans le cadre de prestation des programmes et des cours demeureront à la Laurentienne dans le cadre de son cheminement vers la viabilité financière », explique l’administration dans un communiqué.

L’établissement renchérit en disant que c’était nécessaire pour « concentrer ses ressources sur les programmes et les cours qui intéressent la population étudiante ».

« La Laurentienne s’engage à faire en sorte que les étudiants inscrits à des programmes dans l’une ou l’autre des universités fédérées se voient offrir une place dans un programme semblable ou correspondant à la Laurentienne, et aidera les étudiants à prendre des décisions quant à leurs choix. »

La fin des collaborations entre les quatre différentes institutions entrera en vigueur le 1er mai.