Fonction publique ontarienne : le gel des embauches ne touchera pas les postes francophones « essentiels »
TORONTO – En application depuis le 27 septembre dernier, le gel des embauches des organismes provinciaux publics s’appliquera aussi aux postes francophones et bilingues sauf si l’organisme détermine que ledit poste est en contact direct avec le public ou essentiel à ses fonctions, selon le bureau de la présidente du Conseil du Trésor, Caroline Mulroney.
« À compter du 27 septembre 2025, notre gouvernement met en œuvre un gel de l’embauche dans les organismes, les conseils et les organismes publics rattachés à la commission de la province. Ce gel contribuera aux efforts que le gouvernement continue de faire pour utiliser les fonds publics de façon disciplinée et responsable, tout en injectant davantage de ressources dans la prestation des services de première ligne et en réduisant le fardeau des contribuables », avait déclaré Caroline Mulroney, présidente du Conseil du Trésor, via communiqué de presse.
Ce gel s’applique également aux postes francophones et bilingues, a confirmé à ONFR une porte-parole du bureau de la ministre Mulroney, sauf si l’organisme a déterminé que le poste est en lien direct avec le public ou essentiel à ses fonctions.
« Les postes en contact avec le public ou jugés essentiels ne seront pas touchés par le gel, et ces embauches pourront donc se poursuivre dans la limite du plafond autorisé », a-t-elle précisé.
Quant à identifier et à définir la nature de ces emplois critiques, le Secrétariat du Conseil du Trésor explique que le gouvernement travaille actuellement avec les agences, pour déterminer les postes essentiels au sein de chacune. Des plans d’affaires sont à l’œuvre pour déterminer les exemptions concrètes.
Par ailleurs, la porte-parole note que le gel d’embauche actuel ne s’applique pas aux établissements de santé et d’enseignement, donc le recrutement du personnel médical ou les enseignants, car ils sont considérés comme des services de première ligne critiques.
Pas de date de fin, ni d’estimation chiffrée
Les prévisions du Bureau de la Responsabilité Financière de l’Ontario (BRF), prenant en compte des politiques actuelles et des annonces gouvernementales, prévoient que le solde budgétaire de la province devrait se détériorer et passer d’un déficit de 1,3 milliard de dollars en 2024-2025 à 12 milliards de dollars en 2025-2026.
« Il n’y a pas d’objectif d’économies exact ciblé, mais si on prend l’exemple d’une organisation qui allait embaucher 10 employés de plus l’année prochaine, avec un salaire moyen de 100 000 dollars, c’est donc un million de dollars d’économies », décrit la porte-parole.
Aucune date de fin ou d’échéance n’est pour le moment envisagée vis-à-vis de ces mesures économiques.
« Ces mesures font partie du plan de notre gouvernement visant à renforcer la surveillance et la collecte de données au sein de nos organismes, conseils et organismes publics rattachés à la commission de la province pour faire en sorte qu’ils travaillent de la façon la plus efficiente et efficace possible », décrivait le communiqué de presse.
« Depuis 2018, dans le cadre de nos efforts visant à accroître l’efficience et à favoriser l’efficacité des services gouvernementaux, nous avons réduit le nombre d’organismes provinciaux de 191 à 143. L’annonce d’aujourd’hui fait suite à ces progrès ».
La province a ainsi l’intention de collaborer avec ses organismes, conseils et organismes publics pour cadrer leurs stratégies en matière de ressources humaines.