Grèves des enseignants : des camps de jour pour accueillir les élèves
Les 12 000 enseignants francophones de l’Ontario seront en grève demain. Une situation inédite, puisque toutes les écoles publiques et catholiques de la province seront fermées. Pour certains parents, ce blocage oblige à trouver une alternative de dernière minute. Et dans ces conditions, les camps de jour peuvent apparaître comme la solution.
L’aide d’un membre de la famille ou bien d’une gardienne, une solution prisée, mais à laquelle tous les parents n’ont pas accès. Consciente de l’enjeu, la Ville d’Ottawa offre des camps de jour pour les 4 à 12 ans pour pallier la fermeture des établissements.
Quatre lieux d’installation répondront demain aux demandes : le Complexe récréatif Bob—MacQuarrie, le Centre communautaire Côte-de-Sable, le Complexe récréatif de Kanata et le Complexe St-Laurent.
« On parle de 800 élèves qui se rendront aux camps demain, dont 60 pour ceux provenant d’écoles francophones », précise Dan Lizotte, coordonnateur de programme, Direction générale des loisirs, de la culture et des installations, à la Ville d’Ottawa.
« Nous avons commencé à faire ces camps à partir des premières grèves au mois de décembre. Nous les avons faits pour la journée de débrayage des enseignants francophones, la semaine dernière. Ces camps sont les mêmes que ceux que nous donnons, par exemple, lors des journées pédagogiques, lors des congés de mars ou encore, pendant l’été. »
Parmi les activités organisées durant la journée : du sport, des animations culturelles ou encore du bricolage.
« Ces activités concernent les élèves de l’élémentaire, mais ceux du secondaire peuvent aussi travailler directement pour ces camps durant la journée. »
Des services de garde d’enfants seront offerts avant et après les camps pour un tarif additionnel, soit de 7h30 à 8h et de 17h à 17h30, dans certaines installations.
Différents dans les autres villes
L’équation est différente dans les autres villes. Du côté de Sudbury, la municipalité n’offre pas de camps de jour pour la journée de grève de demain.
« Nous offrons une aide financière dans le même cadre que celle des journées pédagogiques. En même temps, les programmes récréatifs, comme le patinage dans nos arénas, sont ouverts comme prévu », précise la municipalité dans un échange de courriels avec ONFR+.
Au moment de mettre ces informations sous presse, la Ville de Toronto n’avait pas répondu à nos demandes d’entrevue.
Différents enjeux dans les conseils scolaires
Du côté des conseils scolaires, les réponses données pour la garde des enfants dépend du modèle de gestion adopté par les différentes institutions éducatives.
« Nos garderies demeurent ouvertes », fait-on savoir du côté du Conseil scolaire catholique du Nouvel-Ontario qui a adopté, il y a quelques années, un modèle de garderies « partenaires ».
« Ces garderies sont dans nos écoles, utilisent nos locaux, mais les employés ne font pas partie du personnel du CSC Nouvelon », précise le directeur des communications, Paul de la Riva.
« Ces services sont gérés par des partenaires de la petite enfance. Ce vendredi, tout comme les autres journées de grève, nos partenaires ont l’option et la possibilité de prêter des espaces dans les écoles (gymnase et bibliothèque) et ainsi accueillir un plus grand nombre d’enfants. »
Petite différence du côté du Conseil des écoles publiques de l’Est de l’Ontario (CEPEO), où une partie des garderies est gérée directement par le conseil scolaire.
« Les services de garde gérés par le CEPEO avant et après l’école, pour les enfants de 4 à 12 ans, et les centres éducatifs du CEPEO, pour les bambins et préscolaires, seront fermés le vendredi 21 février », fait part l’institution éducative.
« Pour les services de garde gérés par des partenaires, pour les enfants de 4 à 12 ans, on a invité les parents à communiquer avec eux afin de vérifier si un service de garde sera offert pour la journée du vendredi 21 février. Les programmes pour les poupons, bambins et préscolaires, offerts par les services de garde des partenaires, seront ouverts. »