
Le taux de chômage atteint 7 % en Ontario

Le chômage est passé de 5,6 % en 2023 à 7 % en 2024, le taux le plus élevé depuis 2014, hors pandémie. En cause, selon le Bureau de la responsabilité financière de l’Ontario (BRF) : la création d’emplois inférieure à la hausse de personnes en recherche d’emploi. L’augmentation du salaire moyen a toutefois augmenté plus fortement le taux d’inflation annuel.
Selon le BRF, la création d’emplois n’a pas suivi la hausse du nombre de demandeurs d’emploi résultant en une hausse du chômage qui passe de 5,6 % en 2023 à 7 % en 2024, le troisième taux le plus élevé du pays.
L’emploi n’a en effet augmenté que de 1,7 % en 2024, 140 000 emplois, la deuxième croissance d’emploi la plus faible de l’ensemble des provinces, une baisse par rapport aux 3,1%, 242 000 emplois de l’année précédente.

« C’est la première fois, depuis le milieu des années 1970, que le taux de chômage annuel de l’Ontario augmente de plus d’un point de pourcentage alors que l’emploi progresse. Toutes les autres années où le taux de chômage a augmenté d’au moins un point de pourcentage, l’économie était en récession et a connu des pertes d’emplois », indique le BRF.

Le chef du Parti vert Mike Schreiner se dit préoccupé : « Le taux de chômage en Ontario atteint son plus haut niveau depuis plus d’une décennie, et un taux alarmant chez les jeunes de 15,7. % »
« Il est clair que dans le Nord, par exemple, il existe une formidable occasion de mettre l’Ontario à l’abri des tarifs en investissant dans des emplois verts de qualité et en soutenant une stratégie de production locale d’énergie propre et de chaîne d’approvisionnement minière à manufacturière (…). Un avantage concurrentiel majeur que Doug Ford choisit d’ignorer au profit des combustibles fossiles, maintenant notre dépendance au gaz de schiste américain », déplore-t-il.
Construction, commerce et agriculture : les secteurs les plus touchés
L’augmentation des salaires a été toutefois plus importante que l’inflation pour 14 des 16 groupes sectoriels, le salaire horaire moyen a augmenté de 5,2 % contre 2,4 % d’inflation en 2024.
Parmi les secteurs les plus touchés par la baisse d’emploi, celui de la construction avec une baisse de 26 500 emplois, soit -4,4 %, au vu du fort déclin du nombre de nouveaux chantiers, et ce malgré l’effort du gouvernement ontarien de mettre l’accent sur la formation et les métiers spécialisés.

Les secteurs du commerce de gros et de détail (‑ 13 600 ou ‑ 1,2 %) et de l’agriculture (‑ 5 600 ou ‑ 7,2 %) enregistrent aussi des pertes d’emplois notables.
11 secteurs ont connu une croissance de l’emploi dont les services professionnels, scientifiques et techniques ont enregistré la plus forte hausse de l’emploi avec 63 100 nouveaux emplois, +7,5 %, avec les soins de santé et de l’aide sociale avec 26 000, +2,7 %.
En parallèle du ralentissement de croissance de l’emploi, le nombre de postes vacants a baissé de 24,4%, en baisse dans tous les secteurs, sauf dans l’administration publique.