Le gouvernement Ford dépose son premier projet de loi
TORONTO – Le gouvernement progressiste-conservateur n’a pas tardé à déposer un premier projet de loi omnibus, ce lundi, portant sur les priorités annoncées la semaine dernière.
BENJAMIN VACHET
bvachet@tfo.org | @BVachet
Dans les prochains jours, les députés réunis en session d’été débattront d’un projet de loi qui portera sur l’encadrement de la rémunération de la haute direction d’Hydro One, le retour au travail des employés à l’Université York et l’annulation du projet de parc éolien à White Pines, dans le comté de Prince Édward.
Trois dossiers jugés suffisamment urgents par le nouveau gouvernement pour qu’il baptise son projet de loi, Loi de 2018 portant sur les priorités urgentes.
Hydro One
Très critique envers la direction d’Hydro One pendant la campagne électorale, le gouvernement avait accueilli avec satisfaction la décision du président-directeur général d’Hydro One, Mayo Schmidt, de prendre sa retraite, ainsi que la démission du conseil d’administration, la semaine dernière.
Lundi, lors de la première période de questions à Queen’s Park, cet épisode a valu à M. Ford la première salve de la chef du Nouveau Parti démocratique (NPD) de l’Ontario, Andrea Horwath, qui a questionné le premier ministre Ford sur le coût réel du départ de M. Schmidt.
Avec son projet de loi, le gouvernement dit vouloir « améliorer la transparence et la reddition de comptes » au sein de la société de distribution d’électricité.
Fin de la grève à Glendon?
Le gouvernement souhaite également régler le conflit qui oppose, depuis le 5 mars, les plus de 3000 chargés de cours et aides-enseignants contractuels à la direction de l’Université York de Toronto et du Collège Glendon et qui paralyse les cours. Une décision qui n’a pas tardé à faire réagir le Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP).
« Doug Ford a obtenu le pouvoir en promettant de se battre pour « le vrai monde » dans un « gouvernement pour le peuple ». Or, l’un de ses premiers gestes comme premier ministre consistera à priver des travailleurs précaires de l’Université York de leur droit à la négociation collective. En faisant cela, M. Ford envoie un message assez clair à tous les employeurs ontariens : qu’ils soient dans le secteur privé ou public, ils ne sont pas obligés de négocier avec leurs employés (…).Malgré ses beaux discours, ce n’est pas un gouvernement pour le peuple », a dénoncé le président national du SCFP, Mark Hancock dans un communiqué, qui a assuré que le syndicat « répondra en déployant les mesures nécessaires pour protéger notre droit à la libre négociation collective ».