Casselman, une ville sans maire à la suite d’une imprudence administrative
CASSELMAN – La ville de l’Est ontarien et ses résidents – à plus de 80 % francophones – se retrouve sans maire, à la suite de la « démission rétroactive » de Daniel Lafleur qui cumulait la position d’employeur (maire) et employé (directeur général), en conflit avec la Loi sur les municipalités. La nomination du futur premier magistrat de la ville pourrait intervenir dès vendredi.
Le poste de maire a été déclaré vacant, lundi soir, à la suite d’une réunion extraordinaire du conseil de la municipalité, la loi interdisant de cumuler la position d’employé municipal et celle d’élu membre du conseil municipal.
Dans sa section inéligibilité, cette loi stipule que « n’ont pas les qualités requises pour être élues membres d’un conseil ou pour en occuper la charge les personnes suivantes : (…) les employés de la municipalité (et) quiconque n’est pas un employé de la municipalité, mais est titulaire d’un poste administratif en son sein. »
Or, le maire Daniel Lafleur avait été nommé directeur général temporaire, au cours de l’automne, conjointement avec le greffier Sébastien Dion, pour pallier au départ qualifié de « précipité » de l’ancienne directrice générale, Linda Desjardins-Bergeron.
« Cette décision du conseil municipal avait pour but, en rétrospective, de régulariser la situation de façon administrative afin qu’elle soit conforme à la Loi », explique la directrice de la communication.
Les élus de Casselman ont annoncé, le 9 novembre dernier, la création d’un comité administratif temporaire composé de cinq personnes, dont le maire et le greffier, pour compenser l’absence de direction générale, le temps de combler ce poste.
Les Comtés unis de Prescott-Russell, qui est le palier supérieur, devraient déclarer à leur tour le poste de maire vacant dès cette semaine, à la suite de quoi un rapport administratif sera remis au conseil pour qu’il ait les cartes en main sur la procédure à suivre dans le choix du prochain maire.
« On va émettre un rapport sur les options qui s’offrent au conseil municipal afin qu’il étudie les options envisageables pour combler le poste », relate M. Dion qui n’écarte pas une décision d’ici la fin de cette semaine. « Ça va dépendre la réunion des Comtés unis. la nôtre interviendra à la suite de cette réunion-là. »
Contacté par ONFR+, le ministère des Affaires municipales et du Logement de l’Ontario n’avait pas encore donné suite à nos sollicitations, à l’heure où nous écrivions ces lignes.