Les bureaux de santé pourront fermer une école en cas d’éclosion

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TORONTO – Critiquée par les syndicats d’enseignants et les associations de parents d’élèves à la suite de la publication de son plan de rentrée scolaire, la province a précisé ce mardi ses lignes directrices en matière de gestion des éclosions dans les écoles. Le gouvernement veut éviter des fermetures d’établissement mais laisse aux bureaux de santé régionaux la décision finale, dans des cas précis. Le document énonce également plusieurs autres règles, notamment sur la gestion des cas asymptomatiques.

« La fermeture de toute l’école devrait être envisagée dans le cas où un variant préoccupant a été identifié parmi les cas », stipule le document du ministère de la Santé. Et de préciser : « Tout bureau de santé pourra ordonner une fermeture totale s’il existe des preuves suggérant une transmission généralisée ou très rapide à l’école à l’extérieur des cohortes identifiées ».

Trois conditions devront être réunies pour conduire à la fermeture d’une école : si au moins une cohorte est touchée, s’il existe que des cas raisonnablement susceptibles d’avoir été transmis à l’école pour lesquels aucun lien épidémiologique à l’école n’a été établi, et enfin si un des scénarios suivants se réalise :

  • Plusieurs cohortes ont été renvoyées dans une période de 14 jours en raison d’une exposition à risque élevé
  • Un pourcentage élevé de personnel et d’élèves détectés comme cas probables ou confirmés durant 14 jours
  • Un taux d’attaque élevé dans une seule cohorte
  • Des cas multiples dont la provenance est inconnue
  • Des préoccupations au sujet des variants qui pourraient résister au vaccin

Ces cinq scénarios sont aussi la condition pour déclencher un dépistage rapide de l’ensemble d’une école. L’objectif d’un test de cette ampleur est d’évaluer l’étendue de la transmission à l’échelle de tout un établissement et d’indiquer si des renvois supplémentaires de cohortes ou la fermeture de l’ensemble de l’école sont nécessaires pour interrompre la transmission à l’école.

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Toutefois, dans la plupart des cas de figure, la gestion des éclosions devrait conduire au maintien de l’école ouverte avec des mesures de contrôle additionnelles. Un bureau de santé régional pourra aussi demander aux directeurs d’école de renvoyer des personnes ou des cohortes en attendant les résultats d’une enquête de santé publique.

Les écoles, de leur côté, s’efforceront de signaler par un affichage l’éclosion en cours, de prévenir les organismes et garderies qui utilisent les locaux, de restreindre encore plus l’entrée des visiteurs à l’école, de minimiser davantage le déplacement du personnel entre les cohortes, de limiter les activités des élèves à leurs cohortes obligatoires, d’annuler des activités parascolaires ou encore de renforcer le port du masque et la désinfection.

Dans ses récentes déclarations, le ministre de l’Éducation a réaffirmé qu’il s’attendait à ce que peu d’écoles ferment leurs portes après la rentrée, confiant dans la progression de la vaccination chez les élèves de plus de 12 ans et chez les adultes dans la communauté. Les syndicats d’enseignants et de parents d’élèves avaient cependant vertement pointé les zones de flou du plan provincial dévoilé la semaine dernière, l’Association des enseignantes et enseignants de l’Ontario (AEFO) dénonçant « des points d’interrogation après 18 mois de pandémie » dans les procédures de dépistage et de gestion d’éclosion.

Plus de détails sur la gestion des cas asymptomatiques

Le gouvernement se fait aussi plus précis sur la gestion des cas asymptomatiques dans les écoles et les familles.

Les contacts asymptomatiques des cas confirmés ou probables ne seront ainsi pas tenus de s’isoler s’ils sont entièrement vaccinés ou s’ils ont obtenu un résultat antérieur positif au cours des 90 derniers jours et qu’ils ont depuis obtenu leur congé, sauf indication contraire du bureau de santé.

Les contacts à risque élevé d’un cas doivent s’isoler pendant 10 jours, à moins qu’ils soient entièrement vaccinés.

S’il y a une source d’exposition connue, la période d’isolement et les dates des tests de dépistage devraient généralement être calculées à partir du jour de la dernière exposition connue au cas confirmé. Si la source d’exposition est inconnue, la période d’isolement devrait commencer à partir de la dernière exposition à la cohorte.

Dans le cas des contacts asymptomatiques à risque élevé qui ne sont pas entièrement vaccinés ni n’ont obtenu un résultat antérieur positif au cours des 90 derniers jours et ont depuis obtenu leur congé, on leur recommandera de passer un test le 7e jour de leur période d’isolement ou après. Si un test est effectué avant le 7e jour, on leur recommandera de passer un nouveau test le 7e jour ou après.

Dans le cas des contacts à risque élevé qui sont entièrement vaccinés ou qui ont obtenu un résultat antérieur positif au cours des 90 derniers jours, il faudra alors passer un test le plus tôt possible après la notification d’exposition.

Une éclosion dans une école ou un service de garde est définie comme deux cas ou plus de COVID-19 confirmés en laboratoire chez des élèves ou des membres du personnel ou d’autres visiteurs, avec un lien épidémiologique, au cours d’une période de 14 jours, où au moins un cas pourrait avoir raisonnablement contracté son infection dans l’école, le service de garde d’enfants ou un programme avant et après l’école (y compris le transport).

On considère que l’éclosion est finie après 14 jours sans nouvelle preuve de transmission.