Les ex-dirigeants de la Laurentienne pourraient être poursuivis

Université laurentienne Sudbury enquête
L'Université Laurentienne est sortie de la LACC en novembre 2022. Archives ONFR

SUDBURY – Quelques semaines après avoir été réclamée par les professeurs et employés de l’Université Laurentienne, le Sénat a choisi d’appuyer la demande d’une enquête publique sur le contexte entourant la crise financière ayant secoué l’établissement. Celle-ci pourrait également engendrer des poursuites criminelles contre ses anciens dirigeants.

C’est lors d’une séance qui s’est tenue mardi après-midi qu’a été adoptée à la majorité une proposition visant à demander l’enquête publique à la suite du plaidoyer enflammé du professeur David Leeson.

Le Sénat a également évoqué la possibilité d’« une enquête criminelle sur la mauvaise gestion ruineuse de l’Université Laurentienne par la haute administration de 2010 à 2021 ».

Celle-ci pourrait engendrer la condamnation d’anciens recteurs comme l’actuel dirigeant de l’hôpital Horizon Santé-Nord, Dominic Giroux, ou encore l’ex-recteur Robert Haché et l’ex-vice-rectrice aux études Marie-Josée Berger, à l’égard desquels le Sénat avait adopté une motion de défiance en septembre dernier.

D’autres noms comme celui de l’ex-recteur Pierre Zundel, les ex-vice-rectrices à l’administration Carol McAulay et Lorella Hayes ou encore, Claude Lacroix, ex-président du Conseil des gouverneurs de l’Université Laurentienne ont étés évoqués.

Cette décision intervient peu après la fin de la restructuration de l’établissement et près de deux semaines après le dévoilement du rapport d’enquête final de la vérificatrice générale de l’Ontario, Bonnie Lysyk.

Ce dernier a révélé une décision injustifiée du recours à la Loi sur les arrangements avec les créanciers des compagnies (LACC) par les dirigeants de l’établissement.