L’Ontario veut plus de logements abordables
TORONTO – L’Ontario pourrait permettre à ses 444 municipalités d’exiger aux promoteurs immobiliers qu’ils incluent des unités de logement abordable dans leurs nouveaux projets d’aménagement, dans le cadre d’une stratégie provinciale pour mettre fin à l’itinérance chronique.
FRANÇOIS PIERRE DUFAULT
fpdufault@tfo.org | @fpdufault
Le gouvernement libéral de Kathleen Wynne promet d’amender la Loi sur les municipalités de l’Ontario pour donner les coudées franches aux villes qui cherchent à créer plus d’unités de logement abordable sur leur territoire.
La province compte aussi dépenser 178 millions $ sur trois ans pour créer plus de 5000 unités de logement abordable et offrir des prestations d’aide au logement, notamment. Une tranche de financement de 17 millions $ serait destinée à la mise à l’essai de prestations de logement pour aider jusqu’à 3000 survivantes de violence familiale.
« De nouveaux investissements (…) nous aideront à tenir notre engagement d’instaurer une société équitable, et je me réjouis à l’avance de pouvoir collaborer avec le gouvernement fédéral pour faire en sorte que tout un chacun puisse avoir un chez-soi », a déclaré Ted McMeekin, ministre des Affaires municipales et du Logement, lundi 14 mars.
Mise à jour
Il s’agit d’une première mise à jour de la Stratégie à long terme de logement abordable de l’Ontario, lancée il y a six ans.
La Ville de Toronto a déjà demandé à Queen’s Park le pouvoir d’exiger aux promoteurs immobiliers qu’un pourcentage de logis à prix modique soit inclus dans toute nouvelle construction de plus de 20 unités.
Pour la néo-démocrate Cheri DiNovo, qui a déposé cinq projets de lois pour autoriser les municipalités à imposer des quotas de logement abordable aux promoteurs, il est temps maintenant de « passer à l’action ». Il aurait pu se construire à Toronto quelque 12000 unités de logement abordable depuis huit ans, selon l’élue de la métropole.