Mulcair détaille son plan économique à l’Université d’Ottawa
OTTAWA – La justice sociale alliée à la discipline budgétaire. Thomas Mulcair a martelé sa ligne économique, mardi 22 septembre, à l’Université d’Ottawa (U d’O).
SÉBASTIEN PIERROZ
spierroz@tfo.org | @SebPierroz
Devant les étudiants et partisans, le chef du Nouveau Parti démocratique (NPD) a surtout rappelé sa volonté de « transparence et d’imputabilité », le tout sans jamais prononcer les noms de ses deux principaux opposants, Justin Trudeau et Stephen Harper.
Une allocution économique qui coïncidait avec l’appui reçu le même jour pour M. Mulcair de l’ancien directeur parlementaire du budget, Kevin Page. C’est d’ailleurs ce dernier qui a présenté le leader du NPD avant qu’il ne commence son discours.
« Si je suis élu, le directeur parlementaire du budget n’aura plus besoin d’aller se battre en cour », a fait valoir M. Muclair.
La journée s’est inscrite sous le sceau de l’économie pour l’élu d’Outremont. Le matin même à Moncton, il annonçait vouloir maintenir le taux de cotisation actuelle de l’assurance-emploi à 1,88$ par tranche de 100$ de revenu assurable. Un chiffre que les conservateurs prévoient toujours d’abaisser à 1,49$.
Toujours sur la note de transparence, M. Mulcair avait réaffirmé sa volonté de protéger le Compte des opérations de l’assurance-emploi. Une loi dans ce sens empêcherait le gouvernement de se servir de la caisse d’assurance-emploi pour financer d’autres projets.
« Je serai le champion pour soutenir la classe moyenne », a même entonné M. Mulcair lors de son allocution à l’U d’O, y allant même d’un bon mot pour les étudiants. « Le potentiel des jeunes est gâché à cause des études postsecondaires trop coûteuses. »
Faibles gains en Ontario
Reste qu’après avoir longtemps fait cavalier seul en tête des sondages, le NPD voit aujourd’hui les deux autres partis revenir sur lui… voire le dépasser.
En Ontario, le site internet ThreeHundredEight.com, connu pour ses prévisions, ne prévoit que 20 sièges pour le NPD, contre 48 aux conservateurs et 53 aux libéraux.
Seul élu de la région d’Ottawa sous la bannière néo-démocrate, Paul Dewar possède tout de même de grandes chances de conserver son siège à la Chambre des communes.