Pas de retour à l’école lundi pour de nombreux élèves ontariens
TORONTO – Sept régions verront leurs écoles élémentaires et secondaires rouvrir leurs portes le lundi 25 janvier. Mais pour la majorité des élèves ontariens, l’éducation se fera encore à distance sans que l’on sache encore jusqu’à quand.
« Sur les conseils du médecin-hygiéniste en chef de l’Ontario, le gouvernement autorise sept bureaux de santé publique et plus de 100 000 étudiants à retourner en classe lundi 25 janvier », a annoncé le ministre de l’Éducation, Stephen Lecce, dans une déclaration écrite, ce mercredi après-midi.
Lundi, les écoles situées dans la juridiction des Bureaux de santé de Grey Bruce, du district d’Haliburton, Kawartha et Pine Ridge, de Hastings et Prince Edward, de Kingston, Frontenac, Lennox et Addington, de Leeds, Grenville et Lanark, de Peterborough, ainsi que du comté et du district de Renfrew, pourront de nouveau accueillir les élèves sur place, comme c’est déjà le cas dans le Nord de la province depuis le 11 janvier.
De nouvelles mesures sanitaires s’ajouteront à celles déjà en vigueur, comme le port du masque obligatoire dès la 1ère année quand la distanciation physique n’est pas possible et des contrôles accrus.
« Je pense que c’est une bonne chose d’obliger le masque dès la 1ère année. D’ailleurs, certaines écoles le faisaient déjà », souligne le président de l’Association des conseils scolaires des écoles publiques de l’Ontario (ACÉPO), Denis M. Chartand.
Le casse-tête pour les conseils francophones
Dans le reste de la province, la situation sanitaire ne permet pas aux autres élèves de pouvoir retourner sur les bancs de l’école. Ce mercredi, la province a enregistré encore 2 655 nouveaux cas de COVID-19, 89 morts supplémentaires. Au total, 26 467 cas sont encore actifs.
Pour les conseils scolaires francophones présents sur les territoires des sept bureaux de santé qui autoriseront la réouverture des écoles, le défi est de taille, car leurs établissements sont souvent situés dans plusieurs juridictions sanitaires.
C’est le cas pour le Conseil scolaire catholique Providence, le Conseil scolaire catholique MonAvenir, le Conseil scolaire de district catholique du Centre-Est (CECCE) de l’Ontario et le Conseil des écoles publiques de l’Est de l’Ontario (CEPEO).
« Les écoles qui sont dans les régions où elles peuvent de nouveau accueillir les élèves vont rouvrir leurs portes le 25 janvier, comme à Kingston ou à Pembroke, par exemple », assure le président de l’ACÉPO qui est aussi président du CEPEO.
Si les conseils scolaires se tiennent prêts, dit-il, il anticipe deux difficultés.
« Il va falloir s’assurer que les services de garde sont disponibles pour les enseignants et le personnel scolaire qui ont des enfants et qui vont devoir retourner à l’école. Je crains aussi qu’il y ait une certaine confusion pour les personnes qui se retrouvent entre deux bureaux de santé, comme ceux qui vivent dans une région où les écoles sont fermées, mais dont les enfants sont inscrits dans une région où les écoles sont ouvertes… »
Le CEPEO assure qu’il communiquera dès que possible avec les parents, « au plus tard demain ».
Aucune date pour une réouverture ailleurs
Autre point d’interrogation : la date de réouverture des écoles dans les autres régions, comme Ottawa et Toronto, par exemple. Le gouvernement ne donne aucune date et indique simplement attendre le feu vert du médecin-hygiéniste en chef de l’Ontario qui garde à l’œil l’évolution de la pandémie.
« C’est sûr qu’on voudrait que toutes les écoles puissent ouvrir leurs portes et accueillir les élèves le plus tôt possible. Mais il faut que ce soit sécuritaire », réagit M. Chartand. « La majorité des écoles vont demeurer fermées et je ne pense pas que ça va changer avant la fin des nouvelles mesures de confinement [fixées jusqu’ici au 11 février]. Le gouvernement y va de façon sécuritaire, en ouvrant là où les bureaux de santé le recommandent et je pense que c’est une bonne chose, même si ça nous oblige à gérer certains problèmes. »
Jointes par ONFR+, l’Association franco-ontarienne des conseils scolaires catholiques (AFOCSC) et l’Association des enseignantes et des enseignants franco-ontariens (AEFO) ont indiqué avoir besoin de temps pour analyser l’annonce du ministre Lecce d’aujourd’hui. Le CECCE n’avait quant à lui pas répondu à notre demande d’entrevue au moment de publier cet article.