Politique

Poilievre assure qu’il nommerait un ministre des Langues officielles

Le chef conservateur Pierre Poilievre lors d'une conférence de presse plus tôt cette semaine à Sudbury. Crédit image: Inès Rebei/ONFR

SUDBURY – Contrairement au cabinet de Mark Carney, le chef conservateur Pierre Poilievre assure qu’il nommerait un ministre responsable des langues officielles, s’il formait le prochain gouvernement.

C’est ce qu’a indiqué le leader de l’opposition officielle, de passage à Sudbury ce mercredi, à quelques jours d’un possible déclenchement d’une campagne électorale nationale. 

La semaine dernière, le premier ministre Mark Carney a dévoilé la composition de son premier cabinet, dans lequel le poste de ministre des Langues officielles a été aboli. Le rôle se retrouve plutôt dans les mains de Steven Guilbeault à titre de ministre de la Culture et de l’Identité canadiennes.

« Je vais nommer un ministre des Langues officielles. J’ai été très déçu que M. Carney ait manqué de respect envers nos communautés linguistiques minoritaires à travers le pays. Il faut protéger la langue française », a-t-il affirmé en conférence de presse, en réponse à une question d’ONFR.

Le chef conservateur a poursuivi sa réponse en mentionnant qu’avec les racines fransaskoises de son père et le fait d’avoir « perdu un peu la langue française » en grandissant, « je sais que c’est difficile de protéger la langue dans les milieux minoritaires ».

« Ana (sa femme Anaida Poilievre) et moi, on parle à nos enfants en français, on veut protéger le français dans notre famille et à travers le Canada et ça commence en ayant un ministre qui est responsable des langues officielles », juge M. Poilievre.

Six mois pour le Cercle de feu

Au cours de la même conférence de presse, le chef conservateur a annoncé s’engager pour la mise en œuvre de l’exploitation du Cercle de feu dans un intervalle de six mois en approuvant tous les permis fédéraux, s’il est élu à la tête du gouvernement. 

En outre, il promet d’injecter 1 milliard de dollars pour construire une route reliant les communautés autochtones et les gisements au réseau routier ontarien. Le Cercle de feu contient des gisements de chromite, cobalt, nickel, cuivre et platine et commence à 500 km au nord de Thunder Bay.

« Ça changerait la vie des grandes villes dans le grand nord du Canada, ici en Ontario, avec des milliers d’emplois bien payés et des infrastructures modernes, des rues vont être bâties », a-t-il déclaré en rappelant que les gisements avaient été découverts en 2007.

M. Poilievre en a profité pour critiquer le Parti libéral et l’ex-ministre de l’Environnement Steven Guilbeault, qu’il appelle un « écologiste radical » opposé à la construction d’autoroutes.

M. Poilievre assure avoir déjà eu des discussions avec des membres des Premières nations et vouloir respecter toutes les normes environnemental pour ce projet. Source : Gouvernement de l’Ontario

Des milliards pour Sudbury

Selon lui, le fait que le projet n’a toujours pas vu le jour est lié aux politiques libérales : « Le projet de loi C-69 et la taxe carbone industrielle rend impossible ce type de projet très coûteux et presque impossible à réaliser. »

Et d’ajouter : « Donc maintenant après une décennie d’idéologie libérale de ‘’gardez le dans la terre’’, le cercle de feu est au bord de l’effondrement. »

Le chef de l’opposition officielle a aussi rappelé la menace tarifaire et s’est félicité de la remarque du président américain, la veille, qui avait indiqué une préférence pour les libéraux en matière de négociations. « Cette bureaucratie et ces obstacles ont eu des effets dévastateurs sur le Canada avant que Donald Trump ne menace de taxer notre économie. Aujourd’hui, c’est un acte de suicide économique. »

Répondant à une question d’un média présent, celui-ci a aussi affirmé qu’il approuverait le traitement de ces minéraux à Sudbury et invite les jeunes à se tourner vers des formations pour ces métiers.

« Ça va ramener des milliards de dollars pour Sudbury. »

Il estime aussi que les investissements du gouvernement conservateur dans la réalisation de ce projet de route permettront au Canada d’atteindre son objectif de 2 % du PIB consacré à la défense.