La soirée d'ouverture du Festival international du film de Windsor (WIFF) 2024. Photo: Andréanne Baribeau.

WINDSOR – Le 20e Festival international du film de Windsor (WIFF) s’est ouvert jeudi soir avec la présentation de Bergers, de Sophie Deraspe. Cette projection donne le ton à l’événement, celui qui présente la plus grande quantité de films francophones lors d’un même festival au Canada, selon son site web.

C’est 54 productions francophones qui sont présentées d’ici au 3 novembre, entre autres grâce à un partenariat avec le Bureau du Québec. Les films en français constituent 25% de la programmation totale du WIFF. « Le WIFF est ravi de pouvoir offrir à la communauté des options pour expérimenter un large éventail de films francophones chaque année », peut-on lire sur le site web du festival, qui affirme également qu’il s’agit de la plus grande programmation de films en français pour un festival au pays, incluant les festivals québécois.

On retrouve ainsi de grands succès québécois comme 1995 de Ricardo Trogi et Ababouiné d’André Forcier. Plusieurs films remarqués récemment dans d’autres festivals de l’Ontario comme le Festival international du film de Toronto (TIFF) et le Cinéfest de Sudbury sont aussi de la partie : Le comte de Monte-Cristo (Alexandre de La Patellière, Matthieu Delaport), La petite et le vieux (Patrice Sauvé), Vous n’êtes pas seuls (Marie-Hélène Viens, Philippe Lupien) et le candidat canadien à la course aux Oscars, Une langue universelle de Matthew Rankin.

Philippe Lupien et Marie-Hélène Viens dans la saison 3 de La Cabine, réalisée par Joanne Belluco. Photo : ONFR

Au niveau des documentaires, on retrouve notamment La bataille de Saint-Léonard, de Félix Rose, et Le dernier Canadien français, du Québécois-Franco-Ontarien, Pascal Justin Boyer. La langue et l’identité sont au cœur de ces deux œuvres, bien qu’elles touchent à ses sujets d’une façon très différente, la première racontant une crise linguistique passée et la deuxième s’interrogeant sur le présent.

En plus des films francophones, les sections spéciales du WIFF incluent les documentaires, les réalisatrices féminines, les productions locales et les productions LGBTQ+, en plus de braquer les projecteurs sur des films mettant à l’avant l’architecture. Cette collaboration avec la Société d’architecture de la région de Windsor veut attirer l’attention sur des enjeux sociaux comme la gentrification, les espaces publics et le rôle que joue l’architecture dans le monde moderne.

Il n’y a pas que des nouveautés au WIFF. Les projections Anniversaire, Famille ou le Midnight Madness (la folie de minuit), par exemple, présentent des classiques qu’il fait bon de revoir sur grand écran.

Le WIFF, qui se présente comme l’un des événements culturels à la plus forte croissance dans le Sud-ouest de l’Ontario, se déroule jusqu’au 3 novembre, dans trois différents lieux de Windsor. La programmation complète se trouve sur son site web.