« Pour le Centre de santé communautaire de Timmins, on vise début 2020 » – Julie Béchard

Une femme avec des lunettes de soleil tient des pancartes pour le droit des femmes.
En mai 2019, le CSCT a engagé Julie Béchard à titre de directrice générale.

[ENTREVUE EXPRESS]

QUI :

Depuis la semaine dernière, Julie Béchard est la première et nouvelle directrice du futur Centre de santé communautaire de Timmins. Auparavant, elle occupait la direction générale du Centre Passerelle pour femmes, qu’elle avait fondé en 2005.

LE CONTEXTE :

Le Centre de santé communautaire de Timmins ouvrira ses portes en 2020. Il sera le premier centre du genre dans cette ville avoisinant les 40 % de francophones. Pendant des années, les revendications ont été nombreuses pour que la province donne son feu vert définitif.

L’ENJEU :

Les prochaines étapes ne sont pas encore toutes connues. Dans un contexte de coupes budgétaires de la part du gouvernement progressiste-conservateur de Doug Ford, des questions persistent.

« Le Centre de santé communautaire ouvrira en 2020. Sait-on exactement quand et où?

C’est encore des détails sur lesquels on travaille. Ça dépend de la capacité à prévoir notre espace, autant au niveau de s’y rendre que de l’accessibilité des espaces, par exemple pour les personnes handicapées. Une fois que les lieux seront déterminés, et le processus d’aménagement fait, il faudra mettre en place une équipe de travail. Il y a donc plusieurs étapes avant qu’on puisse déterminer une date, mais on garde comme objectif d’ouvrir avant la fin de l’année fiscale, le 31 mars 2020.

En quoi consiste votre rôle pour l’instant en tant que directrice générale?

Je ressource le conseil d’administration pour que ses membres puissent établir les fondements. Il reste encore les règlements administratifs, les politiques et procédures qui vont établir le travail des employés. Ensuite, il faudra mettra en place l’équipe de travail. C’est difficile de savoir combien il y aura de personnes et quels postes seront ciblés. On regarde potentiellement une diététicienne, une travailleuse ou un travailleur social.

Quel est le rôle du Centre, a-t-on déjà identifié des services?

La langue opérationnelle sera le français. N’importe quelle personne aura le service en français. Si une personne se présente et ne parle pas français, elle pourra avoir le service en anglais.

Tous les services sont encore à identifier et développer. Nous avons deux aspects. Il y a la clinique des soins primaires, mais il y a aussi tout le côté communautaire, c’est-à-dire les personnes âgées, donner des ateliers éducatifs, aussi comment répondre aux besoins des jeunes francophones dans les écoles… Ces services pourront peut-être être offerts avant les soins primaires.

Est-ce que les coupes du premier ministre, Doug Ford, font craindre pour l’ouverture?

Comme c’est là, ce n’est pas quelque chose que l’on craint. Nous avons un engagement du ministère de la Santé et des Soins de longue durée. Le montant reçu se chiffre à 2,1 millions de dollars par année pendant trois ans, et jusqu’en 2022. On met en place le service, et après on verra ce qui va se produire. »