Recensement : la pandémie a enrichi les Ontariens en 2020
Les plus récentes données du recensement de 2021 révèlent que malgré la pandémie, l’Ontario est encore la province qui possède le taux de revenus par ménage après impôts, le plus élevé au Canada.
Statistique Canada a sorti les plus récentes données de son exercice quinquennal avec notamment le profil de revenus des Canadiens. Par rapport au dernier recensement, le revenu par logement après impôt a augmenté de 12,8% pour se chiffrer à une moyenne de 79 500 $ en 2020.
Seule la Colombie-Britannique a eu une plus grosse hausse (14,3%) alors qu’au niveau national, la hausse s’est chiffrée à 9,8% en une moyenne de 73 000$. En Ontario, c’est surtout dans les grands centres urbains comme Hamilton (11,9 %), Toronto (14,1 %) et Ottawa-Gatineau ( 11,3 % ) qui ont augmenté. C’est grandement due aux aides gouvernementales lors de la pandémie, expliquent les experts de Statistique Canada, car le revenu d’emploi a baissé de 2019 à 2020.
Il est toutefois difficile de dire si les chiffres sont toujours viables aujourd’hui alors que l’inflation et les prix de plusieurs biens et des logements connaissent de fortes ascensions au Canada.
« Ce sont des données qui sont encore pertinentes aujourd’hui », note André Bernard de Statistique Canada. « Elles nous permettent d’identifier des groupes qui sont plus vulnérables à des hausses de prix par exemple. Si on identifie les groupes d’avantages à faibles revenus, on sait que ce sont des groupes, lorsqu’il y a des hausses de l’inflation, qui pourraient être davantage vulnérables. »
Le taux de faible revenu était situé à 11,1% en 2020 alors qu’il était à 14,4% en 2015, une baisse due grandement à l’argent gouvernemental.L’inégalité des revenus est aussi à la baisse par rapport à 2015 en grande partie attribuable aux augmentations des transferts gouvernementaux. L’Ontario reste toutefois au haut de la liste dans cette catégorie avec Toronto (1er), Hamilton (4e), Windsor (5e) et London (8e) dans les 10 villes du pays avec le plus d’inégalité au niveau du revenu.
La colocation est de plus en plus populaire
Les données du recensement sorties mercredi révélaient aussi le profil des ménages où les données révèlent que la colocation dans un même logement est de plus en plus répandue au Canada.
Deux personnes ou plus vivant ensemble sans qu’aucune ne fasse pas partie d’une famille de recensement constituent le type de ménage qui a connu la croissance la plus forte, explique Statistique Canada. De 2001 à 2021, le nombre de ménages composés de colocataires a augmenté de 54 % ce qui est fortement relié à la hausse des prix des logements, expliquent les experts chez Statistique Canada.
Les grands centres de l’Ontario comme Toronto, Hamilton, Oshawa sont parmi les régions où la proportion de jeunes adultes vivant avec leurs parents est la plus élevée, se rapprochant du 50 %. En 2001, 31% des jeunes adultes canadiens disaient vivre avec leurs parents, un nombre en hausse à 3 5% vingt années plus tard.