
Retour en images sur le 12e Salon du livre du Grand Sudbury

SUDBURY – Le Salon du livre a pris fin ce dimanche à la Place des Arts de Sudbury après quelques jours d’activités et expériences littéraires en tout genre. ONFR revient en images sur cet événement devenu un rendez-vous annuel pour la communauté francophone de la région.

Pour plusieurs auteurs rencontrés durant le salon, l’expérience est plus ou moins semblable que lors de l’édition précédente. Le Regroupement des éditeurs franco-canadiens rapporte même avoir dépassé ses chiffres de vente de l’an passé. L’organisme attribue environ 20% des ventes au tout nouveau livre Le Moulin-à-Fleur de Sudbury : quartier ouvrier, territoire canadien-français, co-écrit par Serge Dupuis et Normand Carrey.

Deux activités jeunesse ont été offertes durant le Salon pour stimuler l’imagination des enfants et les inviter à découvrir des contenus éducatifs en français. Selon Geneviève Leblanc, la tournée des auteurs dans les écoles de la région a été particulièrement appréciée des élèves cette année : « C’est l’année où il y a eu le moins d’accrochages, les auteurs ont trippé et veulent revenir l’année prochaine. »

L’auteur québécois Guy Bélizaire a été pris d’émotion en relisant un passage de son livre Mémoire vagabonde évoquant le tremblement de terre de 2010 en Haïti qu’il n’a pas vécu. « Ça ne m’arrive jamais, je ne comprends pas ce qui se passe » a-t-il livré face au modérateur Melchior Mbonimpa et à un public pareillement ému. L’écrivain torontois Gabriel Osson, qui devait faire partie de cette discussion autour de la thématique de l’exil, n’a pas pu faire le déplacement.

Le temps pluvieux durant la tournée littéraire de samedi matin n’a pas empêché les curieux, nouveaux arrivants et autres amoureux de littérature de participer à cette activité. Durant cette visite dans les quartiers du centre-ville animée par Stéphane Gauthier, directeur général et culturel du Carrefour francophone, le public a pu découvrir l’hypothèse de chercheurs américains selon laquelle l’apparition de la vie sur Terre aurait été rendue possible par le météorite qui a frappé Sudbury il y a deux milliards d’années…

Ils étaient nombreux à faire la file pour obtenir une dédicace des auteurs du nouvel ouvrage de l’historien Serge Dupuis et du psychiatre pour enfants et adolescents Normand Carrey. La discussion animée par les deux Sudburois a suscité beaucoup d’interactions dans la salle, y compris des éclats de rire et d’innocentes chicanes de quartier. Les auteurs ont même eu des suggestions du public pour une autre édition revue et augmentée.

Deux bénévoles francophiles de 17 et 18 ans ont prêté main-forte à la librairie Panache. Ces deux jeunes Sudburois ont choisi de s’impliquer au salon pour se rapprocher de la communauté francophone et de la langue de Molière. Plusieurs autres bénévoles sont de nouveaux arrivants francophones originaires d’Afrique pour lesquels cet événement est une occasion de s’intégrer dans la communauté.

Tous avaient leur petite laine et des couvertures pour cette soirée célébrant poésie et récits personnels, sous les lanternes. Originaire de Timmins, Alexia Cousineau, s’est confiée sans détour sur sa découverte de la poésie et sur la manière que celle-ci l’a sauvée au milieu d’une épreuve sentimentale. Visiblement très nerveuse, celle-ci a d’ailleurs déclaré sa fierté de pouvoir se produire sur scène pour la première fois.

Pour cette 12e édition et pour la première fois, plusieurs activités ont eu lieu hors de la Place des Arts, comme la veillée littéraire au Refettorio du YES Theatre de samedi soir. L’activité était prévue la veille, mais a été reportée en raison d’un véhicule qui a heurté un panneau électrique, lequel a généré une panne de courant.

Michèle Laframboise, autrice jeunesse de Toronto, vient présenter ses œuvres au Salon du livre de Sudbury depuis sa création en 2004. Son stand était l’un des plus achalandés de la section jeunesse : « Les gens ne sont pas obligés d’acheter, ils sont obligés de regarder ».

Pour ce premier Salon durant une année impaire, les organisateurs ont privilégié une formule plus intime avec un nombre plus réduit d’activités. Il y a d’ailleurs eu plusieurs moments creux durant le salon, en particulier le jeudi et vendredi. « J’aurai voulu avoir plus de monde mais les gens ont préféré venir dimanche pour le spectacle de Fred Pellerin », pense Mme Leblanc.

L’un des temps forts du salon fut le spectacle de Fred Pellerin lequel s’est produit à deux reprises le dimanche. Selon les organisateurs, la salle était comble pour les deux représentations pour cet artiste québécois qui ne s’était pas rendu à Sudbury depuis plus d’une dizaine d’années.