
Retour en images : un début de renaissance pour la Franco-Fête de Toronto

TORONTO – Après une année particulièrement difficile qui menaçait sa survie, la Franco-Fête de Toronto misait sur son édition 2025 pour se remettre sur pieds. De retour au Centre Harbourfront, la fin de semaine précédant la Saint-Jean-Baptiste, l’événement a connu un certain succès, et pu identifier des défis encore présents.
ONFR était sur place samedi dernier, soit la deuxième journée de la Franco-Fête. Si les spectacles de la soirée ont pu attirer les curieux, les activités de l’après-midi avaient lieu dans un bâtiment intérieur, sans indications claires pour les festivaliers. L’atelier de danse autochtone donné en cette Journée nationale des peuples autochtones par Makhena Rankin-Guérin, accompagnée de son frère DJ MKWA, n’a été suivi que par une dizaine de participants.
La Franco-Algérienne Sensei H a ouvert les festivités de la soirée devant une foule dispersée, comme ce fut le cas la veille pour le Franco-Ontarien Yao. L’amphithéâtre extérieur offrait tout de même l’avantage d’être situé sur le chemin des passants, qui pouvaient s’arrêter quelques minutes pour regarder un spectacle en français en plein cœur de Toronto.
L’énergie et le charisme débordant de Joyce N’Sana, deuxième artiste de la soirée, a permis d’attirer un public plus attentif et plus nombreux. Près de 200 personnes se sont assises dans l’amphithéâtre, sans compter ceux qui restaient plus en retrait. Celle qui s’est fait connaitre des diffuseurs à Contact ontarois, en janvier dernier, était également à la FrancoFEST d’Hamilton (tout comme Sensei H) la veille, et à Kingston le mois dernier.
« J’étais déjà venue en Ontario, à Ottawa, mais je n’avais pas encore fait le tour, a-t-elle raconté à ONFR après son spectacle. J’adore l’accueil qu’il y a ici, et je suis heureuse de voir toute cette diversité de personnes, de visages, de langues et d’origines qui sont toutes rassemblées dans un même lieu pour célébrer quelque chose. »
Autre défi logistique : la Franco-Fête devait se taire pendant une heure chaque soir juste avant sa tête d’affiche, pour laisser place à l’activation du Terceradix Luminarium, une installation du Festival Luminato, située juste à côté. Le momentum installé par les premières parties était donc perdu.
Les Colocs – Ensemble, en formule trio, ont tout de même pu ramener un public étonnamment sage dès 21 h. Mike Sawatzky (seul membre original du groupe) Jason Hudon et Dominic De Grasse ont interprété de nombreux succès du groupe québécois, et réussi à faire lever la foule pour des chansons comme Tassez-vous de d’là et Bonyeu.
La fête s’est poursuivie pour les familles dimanche après-midi, avec le spectacle de Zak : dompteur de défis.