Tout débloque pour la Maison de la francophonie d’Ottawa
OTTAWA – Le projet de Maison de la francophonie d’Ottawa fait un grand pas. Peut-être même un pas décisif. En annonçant un financement de 8,95 millions de dollars pour le centre, vendredi 15 décembre, le gouvernement de l’Ontario fait un cadeau de Noël avant l’heure.
SÉBASTIEN PIERROZ
spierroz@tfo.org | @sebpierroz
Car depuis des années, le projet stagnait, au point de provoquer l’arrêt des travaux dans la bâtisse du 2720, chemin Richmond, lieu du futur centre francophone. Amiante découverte dans le bâtiment et problèmes de sécurité avaient fait gonfler la facture, qui devait initialement être de 7 millions de dollars.
La somme d’argent servira à terminer la première phase des travaux, et à commencer la seconde. À savoir, la construction de services de garderies et de la petite enfance, plus d’un gymnase.
« On sait que le projet va vivre et va vibrer. Il est maintenant sur des bases financières très solides », a fait part Ronald Bisson au micro d’#ONfr. « On a dépassé l’étape de parler pour parler, et nous sommes vraiment dans l’étape d’implanter. »
Pour le président du conseil d’administration de la Maison de la francophonie, l’un des tournants majeurs est venu il y a un an. En octobre 2016, le Conseil des écoles publiques de l’Est de l’Ontario (CEPEO) avait repris la gestion d’un projet alors à bout de souffle.
« Sans leur appui, le projet serait fermé, et on ne serait pas ici aujourd’hui. Ils (le CEPEO) ont la capacité de gérer des immeubles, de monter des projets. »
La présidente de l’institution éducative, Linda Savard, reconnait le chemin parcouru dans les 14 derniers mois. « C’est l’étape la plus importante, car elle nous permet de compléter le projet. »
L’édifice principal, qui n’est autre que l’ancienne école Grant, était passé entre les mains de l’Ottawa-Carleton District School Board, puis de la Ville d’Ottawa à partir de 2010, avant d’être finalement donné aux militants francophones.
Ouverture possible fin 2018
Pour Mme Savard, l’ouverture pourrait même s’effectuer avant la fin d’année 2018. « On espère entre septembre et décembre, les architectes sont déjà en place, on n’a rien changé au design, et on garde toutes les mêmes choses. »
La brochette des élus libéraux était d’ailleurs présente lors de l’annonce à l’école élémentaire Charlotte-Lemieux dans l’Ouest d’Ottawa. Aux côtés de Bob Chiarelli, ministre de l’Infrastructure, on retrouvait notamment Nathalie Des Rosiers ou encore Marie-France Lalonde. « On parle d’une somme significative pour aider à l’élaboration, à la construction, à finaliser ce projet dans l’Ouest de la Ville dans notre francophonie et notre francophilie », a illustré la ministre des Affaires francophones.
En attendant le véritable démarrage, place aux partenariats communautaires, explique M. Bisson. « D’autres organismes vont venir. Nous avons des bureaux disponibles. »
La Cité, le Centre soleil d’Ottawa-Ouest, la Coopérative Ami Jeunesse, l’Hôpital Montfort ou encore le Centre communautaire Franc-Ouest sont toujours « prêts » à offrir des services dans le futur bâtiment.
Acquisition d’un terrain
Un défi demeure malgré tout pour la Maison de la francophonie. L’acquisition d’un terrain à l’arrière de la bâtisse, nécessaire pour les travaux. « Ce terrain-là n’a pas été encore totalement complété, mais ça avance bien avec la Ville d’Ottawa, et on espère que d’ici quelques mois, ça va être réglé. »
Si tout va bien, la Maison de la francophonie se situerait dans la lignée de la Place des Arts de Sudbury. Après plusieurs années d’incertitude, le projet avait finalement obtenu les fonds nécessaires au cours de l’année, garantissant son ouverture prochaine.