Un sondage donne le parti de Doug Ford vainqueur des élections, talonné par les libéraux
La chasse aux sondages au vu des élections provinciales qui se tiendront le 2 juin prochain pour élire les 124 membres de la 43e législature de l’Ontario est ouverte. Une enquête de l’institut Abacus Data publiée ce 21 avril donne, sans grande surprise, le Parti progressiste-conservateur gagnant, talonné néanmoins par les libéraux.
Menée auprès de 1 500 électeurs admissibles et s’étalant sur une période allant du 14 au 19 avril, cette enquête prédit la victoire pour le parti du premier ministre actuel, Doug Ford.
En effet, lorsque les sondeurs ont demandé aux participants pour quel parti voteraient-ils si les élections avaient eu lieu aujourd’hui, 36 % d’entre eux ont dit vouloir voter pour le Parti progressiste-conservateur (PPC). Cependant, ce dernier est talonné par le Parti libéral (PLO) pour lequel les répondants s’engagent à hauteur de 32 %, suivi du Nouveau Parti démocratique (NPD) avec 23 %.
Quant au Parti vert, il se positionne loin derrière avec 6 %, alors que 4 % des personnes interrogées donneraient leur voix à un autre parti.
Toutefois, ces prédictions ne sont pas forcément en adéquation avec leurs intentions de vote, et ce dans la mesure où 37 % pensent que c’est le PPC qui va gagner contre seulement 26 % pour le PLO et 12 % pour le NPD. En revanche, 24 % ne peuvent se prononcer sur l’issue effective des élections.
Au niveau régional, le sondage prévoit les conservateurs en tête dans l’Est de l’Ontario, le Sud-Ouest, le Nord et la région du Grand Toronto et de Hamilton, tandis que les libéraux se distinguent davantage dans la région métropolitaine de Toronto.
Coût de la vie, logement et santé, pierre angulaire de ces élections
Du côté des enjeux qui risqueraient de changer la donne le 2 juin prochain, ce sont les problèmes du logement, de la cherté de la vie et des soins de santé qui reviennent le plus sur les lèvres sondées.
La moitié des Ontariens questionnés a indiqué qu’en premier lieu c’est la réduction du coût de la vie qui aura une incidence sur la couleur de leur bulletin de vote. L’accessibilité au logement et son abordabilité viennent en deuxième place, suivies de l’amélioration du système de santé.
Ce résultat est on ne peut plus logique puisque les prix à la consommation n’ont eu de cesse d’augmenter dans le pays où l’inflation a atteint 6,7 %, alors que celle de l’Ontario avoisine les 7 %, marquant ainsi une hausse record en 31 ans.
Le statut vaccinal s’invite dans l’équation
Par ailleurs, si l’âge des votants continue de jouer un rôle considérable vis-à-vis de l’intention de vote, car plus on est âgé plus on est susceptible de voter bleu, un nouvel élément semble également avoir son petit effet. Il s’agit du statut vaccinal qui, selon ce sondage, paraît aussi être corrélé avec l’intention de vote.
On y trouve par exemple que les citoyens qui ont reçu une dose ou moins du vaccin contre la COVID-19 sont plus enclins à voter pour le PPC, alors que ceux qui ont eu deux injections pencheraient plus pour le parti libéral. Pour preuve quantifiée, 15 % seulement des individus interrogés ayant eu une dose ou moins voteraient pour les libéraux alors qu’ils sont 37 % à vouloir le faire pour ceux qui ont reçu deux doses.
Cela dit, il faut prendre ces résultats avec des pincettes, car un sondage, quel qu’il soit, est loin d’être une science exacte, surtout lorsque la taille de l’échantillon de base est peu représentative comme c’est le cas ici.
En effet, le poids statistique des 1 500 individus pris en compte dans ce sondage est faible au regard de l’ensemble de la masse électorale réelle qui est estimée par Élections Ontario à 10,7 millions de personnes admissibles à voter lors de ces prochaines élections.