« Un vrai grand festival d’hiver pour Kapuskasing », lance Dènik Dorval

Le Festiglace de Kapuskasing est de retour pour une 3ème édition totalement revisitée. Gracieuseté

[ENTREVUE EXPRESS]

QUI :

Dènik Dorval est directeur général du Centre régional de loisirs culturels de Kapuskasing.

LE CONTEXTE :

Alors que l’on se rapproche doucement du printemps, le Festiglace, devenu Big Winter Festiglace, débarque en force ce vendredi pour célébrer l’hiver pour la première fois entièrement en présentiel à Kapuskasing.

L’ENJEU :

Alors qu’il était organisé par le seul Centre régional de loisirs culturels de Kapusking par le passé, ce sont près de 20 organismes qui se sont unis pour offrir deux fins de semaine de spectacles et une offre ambitieuse d’activités hivernales.

 « Comment est venue l’idée de la création du Festiglace?

Ça vient du projet qu’on avait mis en place pour offrir de la musique en format virtuel malgré la pandémie pour la région de Kapuskasing, même si les gens étaient pris chez eux. Pour la deuxième édition l’année passée, encore une fois on était encore en mode COVID-19, mais c’était la première édition hybride où on a offert des activités extérieures pour la famille avec trois spectacles que les gens pouvaient suivre en ligne ou en personne. Cette année, la ville nous a approchés, car elle voulait remettre sur pied un carnaval d’hiver. On s’est dit qu’au lieu de se concurrencer, on devrait travailler ensemble.

Quelles leçons avez-vous tirées des éditions précédentes?

L’année dernière, on a eu des problèmes parce qu’il y avait plus de 450 personnes aux activités extérieures. On a réalisé que les gens ne voulaient pas juste de la musique, mais aussi de l’amusement hivernal. On avait trois soirs de spectacles l’an dernier, puis les gens trouvaient ça beaucoup. On a donc séparé l’événement en deux fins de semaine. Tous les organismes ont beaucoup travaillé. J’ai hâte d’avoir les résultats pour cette année.

Vous avez des prestations musicales significatives cette année : est-ce une évolution importante pour votre festival?

Oui, cette année on a même un peu changé de nom. C’est devenu le Big Winter Festiglace. On a plus de 20 organismes qui participent à l’organisation du festival et, nous, on est devenu le diffuseur musical. Mélissa Ouimet ouvrira le festival vendredi soir pour souligner la Journée internationale des droits des femmes, puis suivra spectacle dimanche de Johnson’s Creek. La deuxième fin de semaine, on aura deux spectacles avec le groupe Hommage aux Colocs et le groupe Ryan Langdon. Il y aura des artistes locaux aussi comme la jeune Whitney Otis qui va ouvrir le spectacle de Mélissa Ouimet par exemple.

Dènik Dorval, directeur général du Centre régional de loisirs culturels de Kapuskasing. Gracieuseté

Les activités sont-elles ouvertes à tous?

Tout à fait, cette année c’est vraiment la première fois qu’on a la version d’un vrai carnaval traditionnel. On a une belle programmation d’activités familiales comme le dimanche avec le Rotary Bay Dip. Ce sont des gens qui sautent dans la rivière pour amasser des fonds pour des organismes locaux. Alors oui, il y en a pour tous les âges, vraiment. Un rallye de motoneige, un brunch, des chasses au trésor, une session de ski de fond, des cours de cuisine pour enfants, des ateliers de survie en forêt… Ce qui nous fait plaisir dans tout ça, c’est que ça se transforme en quelque chose de plus gros, un vrai grand festival d’hiver pour Kapuskasing.

La plupart des carnavals d’hiver ont lieu en février, pourquoi avoir choisi le mois de mars?

Parce qu’il fait plus doux! On annonce super beau pour cette fin de semaine. On a réservé les artistes pour ces dates et les organismes se sont arrimés sur nous. Puis c’est la relâche, c’est idéal pour les familles avec enfants. Puis il faut dire qu’il n’y a aucun risque pour les activités sur la glace : ici dans le Grand Nord, il fait tellement froid que, même si le soleil brille, on a quand même nos lacs bien gelés. C’est vraiment un hiver normal pour nous.

Comment financez-vous ce festival?

Cette année, la Ville a beaucoup contribué à avoir du financement. L’année dernière, on avait eu une subvention du programme d’appui à la francophonie puis, cette année, ce sont plus des commanditaires locaux qui ont rendu l’événement possible. Plein d’organismes font aussi des prélèvements de fonds avec des activités. C’est vraiment du financement par et pour les gens de Kapuskasing.

Le festival est bilingue malgré le fait que la ville est majoritairement francophone. Est-ce important d’être inclusif?

De notre côté, ça a toujours été un objectif d’offrir un festival bilingue et rejoindre toute la communauté de Kapuskasing. On a plusieurs événements avec des spectacles 100 % francophones comme la Saint-Jean. Beaucoup de francophiles et d’anglophones participent à nos événements. On veut les représenter dans notre programmation, qui reste majoritairement francophone.

Le Festiglace est donc vraiment là pour rester?

Absolument! Même la Ville a fait construire un petit marché en bois pour avoir un marché extérieur dans lequel les gens vont pouvoir se promener dans le parc puis faire des achats. Il y avait une vraie demande ici à Kapuskasing. La Ville a l’intention de continuer puis nous on s’engage à rester le diffuseur musical. »