Une partie des écoles francophones touchée par la grève
Si aucune fermeture d’école n’est à craindre, plusieurs établissements seront bel et bien impactés par la grève du zèle entamée, dès aujourd’hui, par le personnel de soutien affilié à la Fédération des enseignants des écoles secondaires de l’Ontario (FEESO) et la Fédération des enseignants de l’élémentaire (FEEO).
L’Association des conseils scolaires des publiques de l’Ontario (ACÉPO) a d’ores et déjà averti que les écoles de trois de ses membres seraient impactées.
Dans les écoles du conseil scolaire Viamonde, du Conseil des écoles publiques de l’Est de l’Ontario (CEPEO) et du Conseil scolaire public du Grand Nord de l’Ontario (CSPGNO), l’application minutieuse des directives et règlements en vigueur par les secrétaires, les aide-enseignants, les éducateurs à la petite enfance et à l’enfance en difficulté, pourrait ralentir l’activité habituelle.
« Pour le moment, les mesures annoncées par la FEESO ne devraient pas empêcher le bon déroulement d’une journée scolaire tant que la sécurité et le bien-être des élèves ne sont pas compromis », rassure, par voie de communiqué, l’organisation porte-parole des conseils scolaires francophones.
Le personnel des bibliothèques, de l’animation culturelle et de l’informatique pourrait aussi être concerné.
Les enseignants à leur poste
En revanche, les enseignants seront bien présents. Leur syndicat, l’Association des enseignantes et des enseignants franco-ontariens (AEFO), ne votera pas de grève avant le mois de décembre.
Du côté des conseils scolaires catholiques, aussi, des personnels non-enseignants font la grève du zèle. Au conseil MonAvenir, la FEESO représente principalement le personnel de soutien administratif et technique des écoles élémentaires et secondaires.
« Les postes visés comprennent les bibliotechniciens, les secrétaires d’école et de service, les techniciens en informatique, les travailleurs sociaux, les orthophonistes, les consultants en autisme, les éducateurs en garderie et les agents de liaison communautaire », précise le conseil qui gère 61 écoles dans le Centre-Sud de la province.
Là aussi, aucune fermeture d’école ne devrait intervenir.
Des transports scolaires annulés dans le Nord
Dans le Nord, ce sont les chutes de neiges qui compliquent la donne. En raison des conditions des routes, plusieurs services de transport scolaire sont annulés aujourd’hui dans la région.
Cela concerne les secteurs de Thunder Bay, Marathon et Terrace Bay pour les écoles du conseil scolaire de district catholiques des Aurores boréales, ainsi que les régions de Hearst, Mattice, Kapuskasing, Moonbeam, Smooth et Rock Falls pour les établissements du Conseil scolaire catholique de district des Grandes-Rivières.
Alors que les négociations collectives sont toujours en cours, la FEESO et la FEEO mettent la pression sur le gouvernement pour débloquer les points d’achoppement, au premier rang desquels l’augmentation des salaires et les conditions de travail.
L’AEFO pourrait rejoindre le mouvement de grogne d’ici trois semaines. Son conseil d’administration consultera sa base, du 18 au 20 décembre, lors d’un vote de grève qui pourrait amener l’association à grossir les rangs du mouvement. Les quatre autres syndicats à la table des négociations ont obtenu un mandat de grève.
Un scénario qui compliquerait un peu plus la tâche du ministre de l’Éducation, Stephen Lecce, qui multiplie les déclarations pour maintenir les élèves en classe et fait face à de régulières et pressantes questions de l’opposition à Queen’s Park.
« J’ai été clair : je veux conclure une entente qui permette aux élèves de cette province de rester en classe », a déclaré aujourd’hui le ministre, déplorant le retrait partiel des services, notamment les soutiens en mathématiques et les bulletins scolaires.
« Une entente peut être conclue », affirme-t-il, « mais toutes les parties intéressées doivent se montrer raisonnables et équitables, et mettre l’intérêt des élèves au premier plan. »