Ville d’Ottawa : hausse des programmes de loisirs francophones
OTTAWA – Tout n’est pas si sombre concernant le bilan francophone du maire d’Ottawa, Jim Watson. La proportion d’activités en français offertes par la municipalité est en hausse constante ces dernières années, a constaté #ONfr.
SÉBASTIEN PIERROZ
spierroz@tfo.org | @sebpierroz
Selon les chiffres transmis par la Ville d’Ottawa, il y aurait eu 3896 programmes donnés dans la langue de Molière au cours de l’année scolaire 2013-2014. L’équivalent en somme d’une proportion d’activités de 8,15%.
Arts de la scène, arts martiaux, conditionnement physique ou encore programmes aquatiques : ces activités n’étaient pas encore au nombre de 1000 jusqu’en 2008.
La progression a été continue, que ce soit sous les mandats de Jim Watson et de son prédécesseur, l’unilingue anglophone Larry O’Brien.
« Cette initiative est une priorité stratégique afin d’augmenter le nombre de programmes offerts à travers la Ville », précise à #ONfr, Dan Chenier, directeur général du Service des parcs, des loisirs et de la culture.
« Il s’agit d’augmenter la participation générale dans les programmes en français. Ces initiatives ont été mises en place à la suite de demandes des résidents francophones et d’une évaluation du marché. »
Autre constat : les inscriptions évaluées aujourd’hui à plus de 8000 suivent l’augmentation du nombre de programmes. Et même de manière très forte.
« En ce moment, le nombre de programmes qui est offert excède la demande comme le démontre les inscriptions », laisse entendre M. Chenier. « Nous développons de nouvelles approches avec la création de carrefours de service et augmentons nos cibles de promotion des programmes offerts afin d’accroître les inscriptions. »
Pas suffisant
Reste que le chiffre de 8,15% d’activités francophones n’est pas suffisant pour les militants francophones d’Ottawa. D’autant que la Ville compte 15% de résidents ayant le français comme langue maternelle et plus du double capable de le parler.
« Il faut rendre à César ce qui appartient à César, c’est encourageant », croit le président de l’ACFO d’Ottawa, Alexandre Mattard-Michaud. « Mais, on peut considérer facilement qu’il y a encore un manque à gagner de 10%. »
Insuffisantes aux yeux du responsables, ces statistiques demeurent un « bon point » pour justifier la demande du bilinguisme officiel à la Ville. « Tant qu’il n y’a pas la satisfaction des statistiques, il ne faut surtout pas se dire que tout fonctionne uniquement parce que nous avons des services. »
Les relations entre Jim Watson et la communauté francophone d’Ottawa ne sont pas au beau fixe, depuis le refus du maire d’enchâsser le bilinguisme officiel dans les lois de la capitale du Canada.
Dernièrement, la nomination d’un unilingue anglophone, Steve Kanellakos, à titre de directeur municipal avait plutôt été mal reçue.