Politique

Vote de confiance : Bonnie Crombie reste à la tête du Parti libéral

Bonnie Crombie s'exprime devant les membres du Parti libéral de l'Ontario lors de l'assemblée annuelle. Photo : Sandra Padovani/ONFR

TORONTO – Les membres du Parti libéral de l’Ontario ont voté à 57 % pour le maintien de Bonnie Crombie à la tête du parti lors du vote de confiance tenu lors de l’assemblée générale libérale annuelle. Un parti divisé depuis les dernières élections provinciales, donnant une troisième majorité consécutive au gouvernement de Doug Ford.

Cette fin de semaine, du 12 au 14 septembre, le Parti libéral de l’Ontario a tenu son congrès annuel à l’hôtel Sheraton de Toronto, « le plus grand rassemblement de libéraux ontariens de l’histoire », soit plus de 2000 participants, selon les organisateurs.

C’est ce dimanche que les résultats des votes ont été dévoilés après dépouillement et « un taux de participation record ».

La cheffe libérale devait obtenir au moins 50 % des votes pour rester en poste.

À la question, « Souhaitez-vous que le Parti libéral de l’Ontario organise une nouvelle course à la chefferie dans la prochaine année ? », 57 % des membres ont répondu non, et 43 %, oui.

Pas de démission à l’ordre du jour pour Bonnie Crombie, qui s’est avancée victorieuse sur la scène : « Aujourd’hui est un message pour moi. Ce ne sont pas les résultats que je souhaitais, mais ce n’est pas la fin pour moi ! J’ai entendu le message. Ensemble, on se prépare, reconstruisons ensemble, mettons-nous au travail », a-t-elle déclaré après l’annonce des résultats.

La veille, l’ex mairesse de Mississauga s’était exprimée devant des milliers de membres du parti dont des dissidents.

Bonnie Crombie, qui avait été élue à la tête du Parti en décembre 2023, avait depuis divisé quant à sa capacité à mener les libéraux à l’avant-scène politique.

En effet, les élections provinciales de février 2025 n’avaient pas eu les résultats escomptés, les libéraux n’arrivant qu’en troisième place. Le parti avait toutefois pu regagner son statut de parti officiel à Queen’s Park avec l’obtention de 14 sièges.

Coup dur pour la cheffe libérale, car celle-ci avait perdu la course pour la circonscription de Mississauga-East-Cooksville et n’avait donc pas pu prendre un siège à l’Assemblée législative de l’Ontario, aux côtés de son caucus libéral.

Depuis, un mouvement dissident non affilié s’était même formé, les New leaf Liberals, convaincus que le Parti libéral est forcé de se renouveler s’il veut redevenir compétitif. Ceux-ci estiment que l’actuelle cheffe libérale aurait dû obtenir un minimum de 66 % des voix des membres pour justifier qu’elle demeure en poste.