Alain Dupuis, nouveau directeur général de la FCFA

Le nouveau directeur général de la Fédération des communautés francophones et acadienne (FCFA) du Canada, Alain Dupuis. Crédit image: Patrick Imbeau

OTTAWA – L’actuel directeur général du Regroupement étudiant franco-ontarien (RÉFO), Alain Dupuis, sera le nouveau directeur général de la Fédération des communautés francophones et acadienne (FCFA) du Canada, a appris #ONfr.

BENJAMIN VACHET
bvachet@tfo.org | @BVachet

Originaire de Sudbury, Alain Dupuis occupe le poste de directeur général du RÉFO, l’organisme porte-parole des 22 000 étudiants du postsecondaire en français en Ontario, depuis 2012. Il entrera en fonction le 23 mai prochain.

« Nous avons reçu des candidats de grande qualité et il n’a pas été facile de choisir. Mais Alain s’est démarqué par son sérieux, son approche et la qualité de son analyse politique. Il va être un ajout important pour notre équipe. Il a les compétences et le leadership et va apporter un vent de renouveau à la FCFA », commente pour #ONfr la présidente de la FCFA, Sylviane Lanthier, qui vante un processus de recrutement rigoureux mené avec l’aide d’une firme en ressources humaines.

En fin de journée, le principal intéressé explique les raisons qui l’ont poussé à présenter sa candidature.

« La FCFA bénéficie d’un réseau incomparable d’organismes à travers le Canada et joue un rôle politique très important pour les francophones hors Québec. Mais je pense qu’il faut aller encore plus loin, la faire davantage connaître et reconnaître par les politiciens et la population comme la voix des francophones hors Québec. Nous devons également nous assurer que nos communautés aient plus de visibilité, renforcer nos liens avec le gouvernement québécois et faire en sorte que le français ne soit plus vu comme la deuxième langue officielle du Canada mais comme une langue officielle égale et une richesse nationale pour notre pays! »

Impliqué dans le milieu communautaire depuis plusieurs années, M. Dupuis juge le choix de la FCFA « audacieux ».

« Généralement, les personnes choisies ont une plus longue carrière professionnelle, donc je suis fier et humble par rapport à cette nomination. »

Mais pour Mme Lanthier, le profil de M. Dupuis convient bien à la mission de l’organisme porte-parole des francophones à l’extérieur du Québec.

« Alain sait ce que c’est que de lutter pour le fait français, il baigne dedans depuis qu’il est petit. »

Titulaire d’un baccalauréat en science politique de l’Université d’Ottawa et d’une maîtrise en Affaires publiques et internationales de l’Université de Montréal, le Franco-Ontarien succède à Suzanne Bossé qui avait quitté ses fonctions, le mercredi 26 octobre dernier, après sept ans à la tête de l’organisme. Le poste de direction générale était depuis occupé, par intérim, par Diane Côté.

Quel avenir pour le RÉFO?

Cette annonce survient alors que se déroulait une Journée de réflexion sur la question universitaire en Ontario français, le mardi 25 avril, à Ottawa.

Le départ de M. Dupuis, qui fait partie des personnes à l’origine de la création du RÉFO en 2009, pourrait faire craindre le pire pour l’avenir de l’organisme et du projet de création d’une université franco-ontarienne pour lequel M. Dupuis a beaucoup œuvré.

« Le directeur adjoint, Steven Ogden, va assurer l’intérim. Il a une quinzaine d’années d’expérience dans le milieu communautaire et je n’ai donc aucune inquiétude », assure pourtant M. Dupuis. « Quant au projet d’université, c’est une question qui dépasse une personne ou un organisme, cela repose sur plusieurs organismes, dont la Fédération de la jeunesse franco-ontarienne (FESFO) et l’Assemblée de la francophonie de l’Ontario. »

Le futur directeur général de la FCFA se dit fier du travail accompli au RÉFO.

« Je suis là depuis la fondation à laquelle j’ai contribuée. J’ai vu l’organisme grandir, passer d’aucune ressource à un budget stable avec quatre grands événements par année et une équipe de six employés cette année. J’ai le sentiment du devoir accompli et je pense qu’il est temps pour moi de passer le flambeau. »

Également vice-président de l’Association des communautés francophones d’Ottawa (ACFO) et membre du groupe de coordination de l’initiative #OttawaBilingue, qui milite pour rendre la Ville d’Ottawa officiellement bilingue, M. Dupuis se donne un peu de temps pour clarifier son engagement dans ces deux causes.

« Il est très possible que je doive les quitter tôt ou tard mais j’ai encore des conversations à avoir et je souhaite bien faire les choses pour léguer ces dossiers. »