Français : record de plaintes à la Ville d’Ottawa

23 plaintes pour les services en français ont été comptabilisées par la Ville d'Ottawa en 2016.

OTTAWA – Les francophones d’Ottawa se sont plaints de la piètre qualité de leurs services en français en 2014 comme jamais auparavant. La Direction des services en français (DSF) dans la capitale nationale a reçu et traité un record de 119 plaintes l’an dernier, soit 34% fois plus que l’année précédente.

FRANÇOIS PIERRE DUFAULT
fpdufault@tfo.org | @fpdufault

La DSF attribue cette hausse du nombre de plaintes non pas à un plus grand mécontentement de la population francophone d’Ottawa, mais à un accès plus facile au formulaire de plainte. L’hyperlien vers ce formulaire est désormais plus visible sur le site Internet de la municipalité, de même que sur le portail web de l’Association des communautés francophones d’Ottawa (ACFO).

Le service de transport en commun OC Transpo a fait à lui seul l’objet de 34 plaintes relatives aux services en français, mentionne la DSF dans son rapport annuel déposé devant un comité municipal, le lundi 29 juin. « Les publications (…) sur le web et dans les médias sociaux, ses affiches ainsi que les enjeux liés à son offre active » ont valu au transporteur des signalements en vertu de la politique ottavienne de bilinguisme, précise le document.

Des fautes sur les panneaux de signalisation des travaux publics ont engendré 13 plaintes.

Plaintes relatives aux services en français à Ottawa. (Source: Ville d'Ottawa)
(Source : Ville d’Ottawa)

Petite lueur d’espoir : les plaintes concernant le service des parcs, des loisirs et de la culture ont diminué de près de moitié de 2013 à 2014. La DSF a reçu 11 signalements à cet effet l’an dernier, contre 19 l’année précédente. Les plaintes portant sur l’exactitude du contenu publié en français sur le site web de la municipalité ont également diminué, de 13 à 10 au cours des deux dernières années.

La Ville d’Ottawa possède depuis 2001 une politique de bilinguisme en vertu de laquelle la municipalité se doit d’offrir des services à sa minorité francophone, qui compte pour environ 14% de sa population. La capitale n’est toutefois pas officiellement bilingue.