Doug Ford au bord des larmes : « Le système est brisé »
TORONTO – Doug Ford a laissé entendre, jeudi, que les problèmes d’organisation actuels du milieu de la santé contribuent à aggraver la situation dans les résidences de soins de longue durée. Mais son point de presse a fourni peu de détails sur la suite des choses dans la province, autant au niveau économique que sur la réouverture ou non des écoles.
▶️ 634 nouveaux cas positifs en Ontario (la plus grosse hausse en 24 heures)
▶️ 12 879 cas de COVID-19 au total
▶️ 713 décès, 6 680 guérisons
▶️ 887 hospitalisations, 233 personnes en soins intensifs
Avez-vous échoué face aux aînés en résidences de soins de longue durée? La voix tremblante, au bord des larmes, Doug Ford dit que le système doit être changé pour mieux s’occuper des aînés en Ontario.
« On doit faire mieux », a-t-il laissé tomber, après un long silence. La belle-mère du premier ministre Ford a contracté le virus, aurait-il appris au cours des dernières heures.
Le premier ministre a poursuivi en menant une attaque contre les structures du milieu de la santé.
« Il y a bien des morceaux du système qui sont brisés », a-t-il lancé. « Ne faites pas d’erreurs, on va réparer bien des systèmes. Que ça soit au sein des foyers de longue durée ou au sein du gouvernement », a-t-il ajouté, sans fournir davantage de précisions sur les intervenants qui ne répondent pas à ces directives.
« Je me bats sur tous les fronts contre le système » – Doug Ford
Au début de la pandémie, le chef de la santé publique participait aux points de presse du premier ministre. Depuis plusieurs semaines, ce n’est plus le cas et le fossé entre les deux semblent se creuser.
Le premier ministre a dénoncé le peu de tests menés dans la province, il y a une semaine. Il a poursuivi ces derniers jours avec d’autres salves à l’endroit de la santé publique.
Et en coulisses, son entourage est encore plus vindicatif.
« On a aucun contrôle sur ce que font les santés publiques locales. Ils prennent la parole et disent toutes sortes de choses que nous n’avons jamais autorisées », a confié à ONFR+, un membre du gouvernement Ford.
Merrilee Fullerton, la ministre des Soins de longue durée, a précisé que la pénurie de personnel dans les résidences est un facteur clé dans la dégradation de la situation en Ontario.
« Nous n’avons pas peur maintenant de demander de l’aide, nous appelons l’armée. Nous faisons ce qu’il y a à faire », a-t-elle soutenu.
Faire beaucoup plus de tests
Le premier ministre, Justin Trudeau, ne pouvait pas être plus clair : le nombre de tests faits au pays n’est pas assez élevé.
Actuellement, il y en a environ 20 000 par jour. Il en faudrait au moins 50 000, sinon le double, a-t-il affirmé, citant des experts. Le premier ministre fédéral a donc annoncé un investissement de 350 millions de dollars pour augmenter le nombre de tests effectués et permettre aux chercheurs d’effectuer de meilleures projections sur la situation à venir.
Une nouvelle équipe fédérale sera aussi dédiée à effectuer des tests cliniques et à étudier l’immunisation des citoyens. Un million de personnes participeront à ces recherches en deux ans, affirme le premier ministre Trudeau.
« C’est pas les militaires qui devraient prendre soin de nos aînés » – Justin Trudeau
Les forces canadiennes vont répondre à l’appel du Québec et de l’Ontario, a indiqué Justin Trudeau. Du même souffle, il a affirmé qu’il faudra comprendre ce qui a pu mener à cette situation.